Assomption 2021: Les fidèles exhortés à transporter les grâces dans leurs familles pour la transformation du pays




Des milliers de fidèles en prière au pied de Notre Dame d’Afrique, mère de toute grâce.  ( photo : Joséphine Kouadio )
Des milliers de fidèles en prière au pied de Notre Dame d’Afrique, mère de toute grâce. ( photo : Joséphine Kouadio )
Des milliers de fidèles en prière au pied de Notre Dame d’Afrique, mère de toute grâce. ( photo : Joséphine Kouadio )

Assomption 2021: Les fidèles exhortés à transporter les grâces dans leurs familles pour la transformation du pays

Le 15/08/21 à 22:43
modifié 15/08/21 à 22:50
Un nombre impressionnant de fidèles catholiques, majoritairement des jeunes et des femmes, ont pris d’assaut le Sanctuaire marial national d’Abidjan pour la traditionnelle veillée de l’Assomption. Ils ont vécu ce temps qui a duré de 18h jusqu’après 6h du matin dans une ambiance de louange joyeuse conduite par le chantre Jean Philippe. Un « Zinzin de Jésus » qui a transporté ses hôtes dans un monde de « fous...de Jésus » qui se sont roulés sur le sol pour exprimer leur joie. Une joie que les dévots de Marie vivent chaque année en ce lieu qui les transportent dans un bonheur indicible.
Son éminence Jean Pierre cardinal Kutwa qui a présidé la messe, hier, à 4 heures du matin, a demandé aux fidèles de transporter les grâces qu’ils ont reçues en cette nuit dans leurs familles, afin que le pays soit transformé. « Que ceux qui vous voient constatent que quelque chose a changé en vous. Que vos grâces ne restent pas ici au Sanctuaire », a-t-il conseillé.
Le prélat a indiqué que chacun est invité à faire en sorte qu’éclate en Côte d'Ivoire et partout ailleurs, un monde nouveau où l’on prend conscience qu’avec Jésus, tout est possible et que les barrières peuvent être levées.
L’une des barrières qu’il a invité les fidèles à lever est celle de l’indifférence qui anesthésie toute action envers le prochain.
« Il nous faut désormais être des bâtisseurs de ponts là où la tendance serait de monter des murs ! Il nous faut faire de chacune de nos rencontres un moment privilégié de bonheur et de paix, un moment de foi active ! ", a déclaré Jean Pierre cardinal Kutwa.
Sous le thème : « Marie signe d’espérance assurée et de consolation pour le peuple de Dieu en pèlerinage sur la terre », le père Eudiste Ernest Kouadjo a communiqué l’espérance et le visage des fidèles semblait libéré de toute peur.
Alors que le constat à partir duquel le thème a été choisi est clair. « Notre monde est rempli de situations à nous couper le souffle. Il y a l’injustice, la famine, la maladie, les échecs, les soucis qui font que de plus en plus, se développent en nous et dans nos sociétés, le stress, le doute, le désespoir, le découragement. De plus en plus, on cherche la mort comme solution », a dit le prêtre. Il justifie cette situation par le fait que les gens ont l’impression de ne pas maîtriser leur vie qui devient fragile, trop souvent décevante.
Selon le père Eudiste Ernest Kouadjo, nombre de citoyens ne croient plus en leurs systèmes économique et politique.
« Même les systèmes économiques et sociaux que nous avons construits, tout semble de l’utopie. On a l’impression qu’on se trompe ou bien que cela ne sert à rien parce que tout devient fragile. La politique semble être utopique. C’est l’utopie de la liberté. La paix nationale et universelle devient aussi une utopie. On court derrière la paix qu’on n’a jamais rattrapée. Même nos loisirs, nous les espérons sans cesse, mais nous sommes tout le temps déçus », a souligné le père Ernest Kouadjo. Pour lui, citant le chapitre 11 du livre des Hébreux, il est bon de savoir que "tous nos pères dans la foi ont eu la vie sauve à travers l’espérance".
Citant également le Pape Benoît XVI, il a rappelé que l’espérance n’est pas une chose facile et tout le monde en fait l’expérience. « Elle n’est pas simple et évidente. Mais il faut tenir. L’espérance ne se contente pas de mots uniquement ou de grandes théories parce qu’on peut être vidé, broyé par la vie, perdre tout espoir. On peut même être triste à mourir et garder l’espérance », a-t-il ajouté, faisant allusion à la grande espérance qui est une vertu théologale donnée par Dieu et qui permet d’atteindre ses objectifs.
Avant la messe, le recteur du Sanctuaire, le père Eugène Adingra, a conduit les fidèles dans un temps d’intercession avec Marie. Un moment durant lequel des prières ont été dites pour la paix dans le pays. Il a été suivi d’un moment d’adoration eucharistique avec la même intention. Au nom des fidèles, le recteur a offert une statue de Notre Dame d’Afrique mère de toutes grâces, symbole du Sanctuaire marial national, au cardinal Kutwa pour ses 50 ans de sacerdoce.
Le 15/08/21 à 22:43
modifié 15/08/21 à 22:50