A l’initiative du gouvernement, une délégation du Conseil national de lutte contre la vie chère (Cnlvc), conduite par Rani Ba Koné, sa secrétaire exécutive, a effectué, ce mercredi 14 juillet 2021, une mission de terrain, à Bouaké, précisément dans la filière bétail-viande. Elle avait à ses côtés Abdoulaye Touré, secrétaire général de l’Observatoire de la fluidité des transports, par ailleurs président du Comité national de la facilitation des transports et du transit inter-États (Cnf).

Alors que la communauté musulmane de Côte d’ivoire va célébrer la fête de la Tabaski, ce mardi 20 juillet 2021, le gouvernement veut s’assurer que non seulement le marché est approvisionné suffisamment en bêtes mais que les prix pratiqués sont à la portée de tous les Ivoiriens.

Après avoir rendu une visite de courtoisie au préfet de la région de Gbêkê, préfet du département de Bouaké, Tuo Fozié, la délégation est allée au marché de moutons communément appelé « Sakabo », situé au quartier Dar-Es-Salam.

Un constat s’impose : le marché regorge de bêtes. D’ailleurs, Bahi Barry, vendeur de bétail, le confirme à la délégation du Cnlvc lors des échanges. « Je peux vous le dire. Le marché est bien approvisionné. Il est même mieux approvisionné que lors de la Tabaski de l’année dernière », a-t-il assuré. Avant d’informer la délégation que les prix pratiqués sont à la portée de toutes les bourses. « Les prix pratiqués sont meilleurs que ceux de l’année dernière », a-t-il argué. Tout en précisant que les prix de vente commencent à 50 000 FCfa. « Nous profitons de votre présence pour dire merci aux autorités, singulièrement au maire Nicolas Djibo qui nous a offert un endroit qui nous sied », se réjouit Bahi Barry.

Rani Bah Koné et sa délégation se sont rendues ensuite à l’abattoir de Bouaké, situé à quelques encablures. Une fois sur place, elle a échangé avec Moumouni Samaké, président des bouchers de Bouaké. Qui n’a pas manqué également de rassurer la délégation qu’il y a suffisamment de bêtes sur le parc. « Tous les Bouakéens auront chacun leurs bêtes pour bien fêter à des prix abordables », a-t-il promis. Si l’on en croit le président des bouchers, le prix minimum d’un bœuf est de 180 000 FCfa.

C’est rassurée que la secrétaire exécutive du Cnlvc a pris congé de ses hôtes. « Cette mission à un double objectif. Nous sommes venus d’abord constater que l’approvisionnement est effectif et que les bêtes sont sur les parcs », a-t-elle révélé. Tout en faisant remarquer que malgré les situations difficiles que les pays comme le Burkina, le Mali et le Niger traversent, les moutons sont là.

L’autre objectif, c’est de les sensibiliser sur les prix. « Nous leur avons dit que ce n’est pas en vendant cher qu’on se fait de l’argent. Il est mieux de pratiquer des prix abordables pour que de nombreux Ivoiriens les achètent que de les vendre chers et se retrouver avec de nombreux invendus sous la main », a-t-elle conseillé.

Pour sa part, Abdoulaye Touré dira que son rôle est de lutter contre les faux frais qui viennent impacter les prix du bétail. « Du reste, il dira qu’une équipe de la fluidité des transports sillonne depuis quelques jours les différents corridors jusqu’au nord de la Côte d’ivoire pour mener cette lutte », a-t-il souligné. Pour lui, il s’agit de faire en sorte que le message du gouvernement soit porté aux acteurs de la filière bétail, aussi bien aux importateurs qu’aux vendeurs.

La délégation poursuit sa mission, dès ce jeudi 15 juillet 2021, jusqu’à Korhogo, en passant par Ouangolo et Ferkessédougou.