Maladies virales de plantes : Le Centre régional d’excellence WAVE opérationnel pour la mise en œuvre des plans de riposte nationaux

Photo de famille lors de la cérémonie d'inauguration des nouveaux locaux de Wave et panel de haut niveau (DR)
Photo de famille lors de la cérémonie d'inauguration des nouveaux locaux de Wave et panel de haut niveau (DR)
Photo de famille lors de la cérémonie d'inauguration des nouveaux locaux de Wave et panel de haut niveau (DR)

Maladies virales de plantes : Le Centre régional d’excellence WAVE opérationnel pour la mise en œuvre des plans de riposte nationaux

Le 28/05/21 à 10:02
modifié 28/05/21 à 10:02
Le Centre régional d’excellence aux actions concertées du Central and West African Virus Epidemiology (Wava) pour la sécurité alimentaire est officiellement opérationnel. Ce centre pour la mise en œuvre des plans de riposte nationaux contre a été inauguré, le 27 mai 2021, au Pôle scientifique et d’innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny, à Bingerville, en Côte d’Ivoire.

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Il faut signaler que les principaux bénéficiaires de ce centre sont les agriculteurs, producteurs et de nombreux autres acteurs de la chaîne de valeur du système alimentaire.

Saluant l’opérationnalité du Centre régional d’excellence, le professeur Adama Diawara, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique s’est réjoui de la rencontre des 27 et 28 mai, la qualifiant « d’initiation d’un dialogue politique et technique de haut niveau sur la gestion des maladies des plantes. » Le ministre Diawara a indiqué que ce sont les changements climatiques qui augmentent les risques d’apparition des phytopathogènes et d’autres parasites. Qui, à la faveur des échanges internationaux, s’introduisent dans de nouvelles régions. « Ces phénomènes, dira-t-il, entrainent d’importantes pertes de rendement et menacent la sécurité alimentaire ».

Pour ce faire, il ne faudrait pas, à l’en croire, attendre que ces phytopathogènes s’établissent dans un pays. « La prévention contre ces agents requiert une stratégie holistique et pluri-institutionnelle basée sur la surveillance et l’alerte précoce, la mise en œuvre de directives, de règlementations de quarantaine et phytosanitaires et des technologies de pointe », a-t-il soutenu.

Poursuivant, le ministre Adama Diawara a souligné que pour le financement, les différents Etats s’attèleront à évoluer vers l’objectif de 1% du Pib des pays africains à la recherche.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani a souhaité l’établissement d’un partenariat entre Wave et ses services pour étendre les fruits de la recherche à d’autres produits. « Avec mon collègue de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, nous allons faire une communication conjointe pour que Wave soit soutenu (...) C’est pour le bonheur de nos producteurs », a-t-il affirmé.

Coupure du ruban. Le Professeur Bakayoko Ly-Ramata qui a porté le projet. Autour d'elle, les ministres ivoiriens, sierra leonais et gabonais (DR)
Coupure du ruban. Le Professeur Bakayoko Ly-Ramata qui a porté le projet. Autour d'elle, les ministres ivoiriens, sierra leonais et gabonais (DR)



Il faut noter que c’est sous l’égide de Wave et en partenariat avec les partenaires nationaux, dix pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, le Gabon, le Ghana, le Nigeria, la Sierra Leone et le Togo ont développé des plans de riposte nationaux contre les maladies virales de plantes. Wave, faut-il l’indiquer, est une plateforme commune et technique adossée à un réseau regroupant des universités et des centres nationaux de recherche scientifique et biotechnologique de l’Afrique du Centre et de l’Ouest. Cette platefrome s’inscrit dans une approche sous-régionale, dans le but d'accroître la production alimentaire en Afrique du Centre et de l’Ouest de manière durable. Et ce, en développant des méthodes de contrôle et de gestion efficaces des maladies des plantes, ainsi qu’en prévenant l'incursion de maladies exotiques des plantes dans de nouvelles zones.

Selon le professeur Justin Pita, directeur exécutif de Wave, les centres régionaux d’excellence sont des outils pour intensifier la recherche, et en l’occurrence ici la recherche agricole. Ce sont également des espaces d’échanges d’idées, de création de synergies et de mutualisation des ressources humaines, financières et matérielles. « Pour les agriculteurs et tous les acteurs de la chaîne de valeur agricole en Afrique de l'Ouest et du Centre, ce centre est une partie importante de la solution pour lutter durablement contre les phytopathogènes transfrontaliers. C'est la raison d'être de ce centre », a dit le professeur Justin Pita, directeur exécutif de Wave.

Pour sa part, le Directeur exécutif du Coraf, Dr Abdou Tenkouano a rappelé que notre agriculture est soumise à de nombreuses contraintes dont les effets sont exacerbés par les changement climatiques. « C’est pourquoi la sécurité alimentaire et nutritionnelle de nos populations est devenue une préoccupation majeure. Ce centre régional peut fournir des solutions durables qui permettront de transformer l’économie agricole de l'Afrique de l'Ouest et du Centre », s’est-il assuré. Il faut noter que le Coraf est un outil de coordination de la recherche et du développement agricoles entre les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, promouvant des augmentations durables de la productivité, de la compétitivité des agriculteurs familiaux et le libre-échange inter et intra-régional.

Le Professeur Adama Diawara, ministre ivoirien de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DR)
Le Professeur Adama Diawara, ministre ivoirien de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DR)



Stephane Brossard, attaché de coopération à la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire a indiqué que l’Union en soutenant financièrement Wave, s’attache à mettre en application les valeurs en laquelle elle croit. Et ce, à travers la mise en place de capacité régionale de gestion des problèmes des phytopathogènes transfrontaliers.

Au cours de cette réunion de deux jours, il faut souligner que les discussions ont porté sur la connaissance des principales maladies virales du manioc et l’opérationnalisation des plans d’action nationaux. Cette rencontre a été marquée par plusieurs tables rondes qui ont permis aux experts d’échanger sur des approches pour renforcer les synergies entre les organisations nationales et régionales afin d’établir un système de surveillance efficace.

Il faut noter que ce Centre régional doit sa création aux actions concertées du Central and West African Virus Epidemiology (Wave) pour la sécurité alimentaire et le Coraf et grâce au financement de bailleurs tels que la Fondation Bill and Melinda Gates, le Foreign, Commonwealth and Development Office et l’Union européenne ainsi qu’au soutien institutionnel de la Cedeao et de la Ceeac.

A la cérémonie d’inauguration des nouveaux locaux de Wave et le panel de haut niveau ont pris part, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation du Gabon ; le ministre de l’Agriculture, des Forêts et de la Sécurité Alimentaire de la Sierra Leone ; la ministre, Professeur Bakayoko Ly-Ramata ; le ministre délégué auprès du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du Transfert de Technologie, de l’Education Nationale, chargé de la Formation Civique du Gabon.



Le 28/05/21 à 10:02
modifié 28/05/21 à 10:02