En visite à Grand-Bassam, Harlette Kouamé: «Je rêve avec vous d’une ville historique restaurée, valorisée et préservée pour les générations futures»

La ministre Harlette Badou N’Guessan (au centre) a fait l’état des lieux et dressé des perspectives de gestion pour la ville de Grand-Bassam. (Photo : DR)
La ministre Harlette Badou N’Guessan (au centre) a fait l’état des lieux et dressé des perspectives de gestion pour la ville de Grand-Bassam. (Photo : DR)
La ministre Harlette Badou N’Guessan (au centre) a fait l’état des lieux et dressé des perspectives de gestion pour la ville de Grand-Bassam. (Photo : DR)

En visite à Grand-Bassam, Harlette Kouamé: «Je rêve avec vous d’une ville historique restaurée, valorisée et préservée pour les générations futures»

Dans le cadre de la gestion de la ville historique de Grand-Bassam, déclarée patrimoine mondial de l’Unesco le 29 juin 2012, des activités de conservation et de valorisation ont été mises en œuvre par les autorités étatiques, ainsi que par les communautés locales conformément aux recommandations de l’Unesco qui encourage l’État à continuer à mettre en œuvre des actions spécifiques visant à renforcer la protection et la conservation de cette ville.

Dans le prolongement de la vision du gouvernement de faire de Grand-Bassam un grand pôle culturel et touristique, la ministre de la Culture et de l’industrie des arts et du spectacle, Harlette Kouamé, a effectué le 10 mai une visite de terrain sur les grands sites historiques, pour faire l’état des lieux et dresser les perspectives de gestion.

Depuis l’inscription de la ville historique sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, des rapports d’étape (4 rapports) ont été diligentés pour mesurer les avancées et surtout constater ce qui reste à faire, au regard du cahier des charges qui lie l’État à l’Unesco et à tous ses partenaires.

Au regard des recommandations de ses rapports, Harlette Kouamé à « rassurer de l’engagement de l’État de Côte d’Ivoire à mettre tout en œuvre pour rattraper à un rythme régulier et constant le retard observé dans l’exécution des tâches. « Il y va de notre crédibilité vis-à-vis de nos partenaires, mais également de la notoriété de notre pays. Le projet de mise en valeur de Grand-Bassam est structurant et intégrateur. De son envergure et de son lustre dépendent plusieurs autres projets patrimoniaux que la Côte d’Ivoire entend faire inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco », a-t-elle indiqué.

Avant de s’engager à redonner à toutes les parties prenantes, intervenant dans la gestion du bien, toute leur place dans l’accomplissement de leurs missions. "Je vous exhorte donc à plus de détermination et à plus d’abnégation dans le travail. Tout en vous renouvelant la reconnaissance de l’État de Côte d’Ivoire pour votre implication à notre projet commun, je voudrais rêver avec vous d’une Ville historique de Grand-Bassam restaurée, valorisée et préservée pour les générations futures", a-t-elle souhaité.

Activités de conservation et de valorisation du bien

Au nom de l’Office Ivoirien du Patrimoine Culturel et de toute l’équipe de la Maison du Patrimoine Culturel (encore appelée le Secrétariat Exécutif du programme de gestion de la ville historique de Grand-Bassam), l’honneur est revenu au secrétaire exécutif Sylvain Tiegbé de présenter l’état des lieux et les perspectives relatifs à la gestion de la ville historique de Grand-Bassam.

Il indiquera que la préservation et renforcement de la Valeur universelle exceptionnelle (Vue) de la ville historique de Grand-Bassam est au cœur des préoccupations des autorités ivoiriennes tant sur le plan national qu’à l’échelle locale.

Ainsi, pour la période 2014-2020, l’État et les communautés locales ont initié un certain nombre de projets essentiellement destinés à assurer et à renforcer la vue du bien à travers la restauration et la réhabilitation de certains attributs tels que la voirie, et des bâtiments, l’aménagement de boulevard et le renforcement de l’inspection du bien et des actions d’animation et de promotion.

« Si des projets ont pu être réalisés dans le cadre de la gestion du bien, il n’en demeure pas moins que beaucoup de difficultés subsistent dans la gestion du site. Neuf ans après l’obtention du label ‘’Patrimoine mondial de l’Unesco’’, le bilan révèle que seulement 20 à 25% des projets prioritaires du plan de conservation et de gestion de la ville historique ont été mis en œuvre. Cette situation s’explique par le problème de gouvernance du site et par la faiblesse des ressources financières et des capacités techniques et administratives de la Maison du patrimoine culturel malgré les charges croissantes et les menaces de détériorations du site », a-t-il regretté.

Pour lui, il importe donc d’entreprendre la restauration de l’ex-Hôtel de la Poste et de la Douane, ainsi que de l’ex-palais de justice, de relocaliser en urgence la Maison du patrimoine culturel, d’accroître ses ressources financières, ses capacités techniques et administratives et de lui assurer une autonomie d’action et financière afin qu’elle puisse assurer convenablement ses missions.

SERGES N'GUESSANT