Discours de haine en ligne : Les pages facebook, nouveaux "terrains de jeu" privilégiés

Plus de 1400 discours de haine enregistrés sur la toile de septembre à décembre 2020
Plus de 1400 discours de haine enregistrés sur la toile de septembre à décembre 2020
Plus de 1400 discours de haine enregistrés sur la toile de septembre à décembre 2020

Discours de haine en ligne : Les pages facebook, nouveaux "terrains de jeu" privilégiés

Nouvelle semaine d’observation des discours de haine en ligne, dans le cadre du Programme Transition et Inclusion Politiques (PTI) en Côte d’Ivoire, mené par le NDI, Internews et une coalition d’organisations de la société civile et de partenaires (radios communautaires, médias en ligne...)

Du 10 au 16 décembre 2020, en tout 93 pages, groupes et profils ont été scrutés sur Facebook. Et ce sont 148 discours de haine qui ont ainsi été collectés autour des principaux faits qui ont marqué l’actualité.

Pour cette semaine, l’annonce de la nomination du nouveau ministre de la réconciliation nationale a déchaîné les passions, même si la tendance générale est encore à la baisse.

Autre fait notable : les discours de haine se concentrent désormais dans les groupes (62%) et sur les pages (38%, avec une remontée fulgurante de +82,14%). Depuis la période électorale, les pages n’avaient plus été aussi proactives en termes d’expression de la haine en ligne. A la différence des profils. Pour la quatrième semaine consécutive, aucun discours de haine n’y a été détecté. Un mois donc que la retenue semble de plus en plus de mise.

Plus en détails.

Sur les 93 observés, 4 groupes et une page concentrent à eux seuls 77% des discours collectés, lesquels se répartissent en injures et diffamation (85), animalisations (30), propos xénophobes et injures identitaires (17), menaces (11), délations (2), justifications de la violence et apologie de la haine (2) et vœu macabre (1).

Pour rappel, l’observation des discours de haine en ligne est une sous-composante du PTI en cours depuis juillet 2018 en Côte d’Ivoire. L’objectif principal est d’aider le pays à améliorer la gouvernance, renforcer la cohésion communautaire et accroître la participation au dialogue politique national, particulièrement des jeunes et des femmes dans les zones marginalisées et à risque de conflit.

Source : Sercom