Laurent Tchagba (ministre de l’Hydraulique) : « Notre souci est de former des cadres pour assurer la relève »

Laurent Tchagba, ministre de l'Hydraulique
Laurent Tchagba, ministre de l'Hydraulique
Laurent Tchagba, ministre de l'Hydraulique

Laurent Tchagba (ministre de l’Hydraulique) : « Notre souci est de former des cadres pour assurer la relève »

Le 21/12/20 à 23:39
modifié 21/12/20 à 23:43
Le ministère de l’Hydraulique a organisé du 15 au 17 décembre 2020, un séminaire dans le but de renforcer les capacités managériales et techniques des acteurs du secteur de l’eau. Pendant trois jours, au Centre des métiers de l’eau de Yopougon la direction des ressources humaines dudit ministère en partenariat avec le FDFP et SPLCI ont mis à niveau les connaissances des agents. L'objectif étant, à travers cette formation, de doter le ministère de l'hydraulique d'un personnel qualifié et compétent, capable de répondre aux exigences managériales et techniques de la gestion de l'eau potable. Ce qui permettra au ministère de l’Hydraulique compte d’assurer la couverture en eau potable à au moins 95% de la population. « Nous sommes venus faire également un bilan pour voir quels sont les cadres que nous avons. Et quels déficits il faut combler pour que le travail demandé par le président de la République soit fait avec le personnel qu’il faut », a indiqué le ministre de l’Hydraulique Laurent Bogui Tchagba à « La Matinale » de Radio Côte d’Ivoire, au micro de Bakayoko Adama.
M. le ministre, beaucoup de chantiers, beaucoup de besoins dans le domaine de l’hydraulique mais en face côté personnel, nous avons quelques soucis pouvez-vous nous expliquer ?
Le secteur de l’eau a besoin de personnels performants. Vous savez, capter de l’eau, la traiter afin de la rendre potable, la refoulée dans les conduites de distribution, la stockée et pouvoir faire la dispersion, c’est un métier. Ce métier a besoin de cadre pour adresser toutes les étapes du traitement de l’eau, jusqu’à la mise à la disposition des populations.
Nous sommes dans un ministère qui a été créée en 2018, nous travaillons avec le peu de cadres que nous avons. Nous sommes sur le terrain parce ce que le Président de la République Alassane Ouattara a demandé de tout mettre en œuvre pour distribuer de l’eau potable aux populations. Et qu’aucune population ne soit laissée de côté. Pour que le travail que nous faisons sur le terrain puisse être accéléré et bienfait, nous avons besoin d’une compétence. C’est pourquoi nous sommes venus pour renforcer la capacité des cadres qui existent parce que la technique évolue.
En effet, hier nous parlions de pompes à motricités humaines. Aujourd’hui, nous parlons de plus en plus de pompes à motricités solaires. Ce qui veut dire que si nous ne recyclons pas les ingénieurs qui ont été formés il y a 20 ans, 25 ans, ils seront dépassés. C’est cette opération que nous sommes venus faire. Nous sommes venus faire aussi un bilan pour voir quels sont les cadres que nous avons et quels déficits il faut combler pour que le travail demandé par le président soit fait avec le personnel qu’il faut.
Quand le Président parle d’adéquation-formation, ne pensez-vous pas que c’est le moment d’adresser la question des curricula en matière de formation dans les métiers de l’hydraulique ?
C’est ce que nous faisons. Le ministère de l’hydraulique, au travers de son directeur des ressources humaines, a demandé de renforcer les capacités managériales et techniques des acteurs depuis l’année dernière. Et cela par rapport aux quatre (4) axes que nous avons désignés. Notre souci est de former des cadres pour assurer la relève parce que si nous ne prenons pas de dispositions un certain nombre de cadres iront à la retraite dans trois ans et le déficit va se creuser. Nous anticipons pour mettre rapidement un système en place pour former des ingénieurs, des techniciens supérieurs et des agents pour remplacer ceux qui iront à la retraite.
Comment entendez-vous amener les jeunes à s’intéresser au métier de l’eau ?
Il faut faire la sensibilisation pour montrer que l’eau est source de vie. Et que celui qui donne de l’eau à une population, travaille nuit et jour pour soulager une population est une bénédiction. Donc nous essayerons de sensibiliser les jeunes à faire comme nous et à s’intéresser aux métiers de l’eau
Propos retranscrits par Salif D. CHEICKNA
Le 21/12/20 à 23:39
modifié 21/12/20 à 23:43