Filière palmier à huile: Plaidoyer pour un accès facile des terres aux femmes et aux jeunes

Sophiatou Colliee, la gestionnaire du programme palmier à huile à Solidaridad, rêve d’une filière qui prospère avec la contribution des femmes et des jeunes. (Dr)
Sophiatou Colliee, la gestionnaire du programme palmier à huile à Solidaridad, rêve d’une filière qui prospère avec la contribution des femmes et des jeunes. (Dr)
Sophiatou Colliee, la gestionnaire du programme palmier à huile à Solidaridad, rêve d’une filière qui prospère avec la contribution des femmes et des jeunes. (Dr)

Filière palmier à huile: Plaidoyer pour un accès facile des terres aux femmes et aux jeunes

Le 04/12/20 à 17:29
modifié 04/12/20 à 17:29
Une étude sur l’inclusion des femmes et des jeunes dans la filière palmier à huile en Côte d’Ivoire a été financée par Solidaridad West Africa et réalisée par l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader). Ce, dans le cadre du Programme régional de production d’huile de palme en Afrique de l’Ouest (Swapp II) financé par les Pays-Bas et implémenté par Solidaridad West Africa. Programme qui vise à aider à l’adoption à grande échelle de l’intensification durable de la culture du palmier à huile et de la transformation des fruits de palme à travers une participation active des Pme.
Les résultats qui ont été officiellement présentés, le 4 décembre, au siège du Firca (Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (Firca) aux Deux-Plateaux, mettent en exergue un très faible accès des femmes et des jeunes au foncier ainsi qu’au matériel de production, alors qu’un accès plus grand de cette frange de la population aux terres cultivables aurait un impact positif fort sur la filière. C’est en substance ce qu’a affirmé le Dr Miaman Koné, directeur des études et de la consultance de l’Anader, qui a présenté les résultats.
Recommandations
Il a alors fait plusieurs recommandations, entre autres, faciliter une inclusion du genre et de la jeunesse dans la filière palmier à huile aux moyens de plaidoyers et de sensibilisation ; assurer l’ancrage du genre au niveau institutionnel des organes d’appui et de régulation ; promouvoir la participation, améliorer la production artisanale de savon et de l’huile de palme et la représentation des femmes et des jeunes dans les coopératives et mettre en place une institution de finance des activités des jeunes et des femmes.

Pour Sophiatou Colliee, la gestionnaire du programme palmier à huile à Solidaridad, les résultats de l’étude doivent servir de données dans la démarche de durabilité et d’inclusion entreprise par les organes de la filière dont l’Association interprofessionnelle de la filière palmier à huile (Aiph) qui était bien représentée à l’atelier. « La vision est d’aboutir à la prise en compte du genre et des jeunes dans chaque maillon du secteur palmier à huile en Côte d’Ivoire. Cette frange de la population constitue un centre d’intérêt pour toutes les institutions et aussi pour Solidaridad. Elle est le levier clé dans le développement socio-économique de toute nation lorsqu’elle est considérée, mise en valeur et prise en compte dans ses spécificités », a expliqué Sophiatou Colliee.

Le représentant du secrétaire exécutif de l’Aiph, Kouamé Kouassi Lazare, a quant à lui, fait noter que l’inclusion du genre constitue un axe prioritaire de l’action de l’interprofession. Selon lui, l’étude qui a été menée permettra de mesurer l’impact des actions déjà menées en vue du développement de la filière.

La filière palmier à huile fait vivre au moins deux millions de personnes en Côte d’Ivoire qui pointe à la deuxième place africaine en termes de production derrière le Nigeria. Au niveau mondial, la Côte d’Ivoire occupe la 9e place. La filière favorise 200 000 emplois réguliers pour une contribution de 3,13% au Pib du pays.

Le 04/12/20 à 17:29
modifié 04/12/20 à 17:29