Présidentielle du 31 octobre: Bravo aux populations !
Qu’il s’agisse d’attaques des bureaux de vote par des inconnus ou d’accès difficile à des localités, du fait des voies bloquées par la pose d’abatis, tout y est passé. Dans certaines villes, l’on a eu droit à des barricades sur les voies publiques, l’incendie de pneus et autres. A ces désagréments, s’est ajoutée la délocalisation des lieux de vote qui a dû dérouter nombre d’électeurs, voire décourager les indécis. La destruction du matériel électoral par endroits et le refoulement des agents électoraux dans certains cas ont parfois douché l’ardeur des candidats au vote. Des échauffourées entre populations dans certains quartiers ont également contribué à accentuer le climat de peur.
Dans la sous-préfecture de Dagbadou, dans le département de Sassandra, des urnes stockées chez le chef du village ont été volées nuitamment par des individus non identifiés. Si l’on en croit les services de police, à Zoukougbeu, le matériel électoral a été détruit à l’Epp 4 et à l’école maternelle de la localité par « des individus armés de machettes, de gourdins et de haches ».
A Guessabo, toujours selon les services de police, « une quinzaine de manifestants encagoulés ont fait irruption dans le centre de vote et ont emporté le matériel électoral. Un agent de la Cei a été blessé ».
A cause de cette atmosphère de menaces, personne ne s’attend à ce que le taux de participation soit particulièrement élevé. Et c’est peut-être le lieu de rappeler, à toutes fins utiles, que le taux de participation n’est pas une fin en soi en démocratie. Surtout quand le vote n’est pas obligatoire.
Ainsi, la dernière élection présidentielle française de 2017, pour ne parler que d’elle, a enregistré une participation de 21,30 % au premier tour, avant de passer à 33,90 % au second tour