Présidentielle 2020 : Hamed Bakayoko confie la candidature de Ouattara aux enseignants

Le Premier ministre Hamed Bakayoko (à droite) lors de la rencontre. (Dr)
Le Premier ministre Hamed Bakayoko (à droite) lors de la rencontre. (Dr)
Le Premier ministre Hamed Bakayoko (à droite) lors de la rencontre. (Dr)

Présidentielle 2020 : Hamed Bakayoko confie la candidature de Ouattara aux enseignants

Le 22/09/20 à 17:37
modifié 22/09/20 à 17:37
Depuis sa nomination le 30 juillet en qualité de Premier ministre, Hamed Bakayoko continue de recevoir les félicitations des différentes composantes de la société ivoirienne. Samedi, c’était au tour des enseignants du Rhdp. Conduits par le président de l’Ue-Rhdp Kouyaté Abdoulaye, plus de 80 enseignants de tous niveaux (primaire, secondaire et supérieur) ont effectué une visite de courtoisie à sa résidence à la Riviera 3 (Cocody) et ont réaffirmé leur disponibilité au patron de la ‘’Maison blanche’’ du Plateau, à l’accompagner dans ses fonctions.

Une occasion mise à profit par le chef du gouvernement pour mettre en mission ses hôtes du jour pour la victoire du candidat du Rhdp, Alassane Ouattara. «Je serai votre avocat. Je serai votre allié pour qu’on puisse vous donner des moyens à la faveur de cette campagne qui s’annonce», a promis Hamed Bakayoko, qui a loué le travail abattu par ces interlocuteurs pour la victoire du parti au pouvoir, lors des élections antérieures : « Votre implication pendant les élections n’est plus à relever.

Le président de la République, Alassane Ouattara, m’en a souvent parlé. C’est une occasion de vous rendre hommage pour votre travail, votre contribution à tout ce qu’on a bâti ensemble». Pour l’atteinte de l’objectif principal, le chef du gouvernement a tenu à donner aux enseignants des éléments de langage.

Hamed Bakayoko est revenu sur l’opportunité pour le Président Ouattara de porter les couleurs du parti présidentiel. «Il se représente dans l’intérêt supérieur de la Nation. Comme vous le savez, il a été un grand Premier ministre, un grand fonctionnaire international, un opposant respecté dans le monde et un président de la République avec un bilan extraordinaire. Une journée, un mois ou une année de plus au pouvoir ne lui apportera rien de nouveau. Voyez les circonstances qui sont intervenues», a-t-il expliqué. Avant de poursuivre : « Il avait vraiment organisé les choses pour passer le témoin. Ce décès du Premier ministre (Ndlr, Amadou Gon Coulibaly) nous a créé un cas de force majeure, pratiquement à une semaine du démarrage du dépôt des candidatures. Il faut voir l’intérêt général. Aucune ambition personnelle ne doit être au-dessus de celle de la communauté. Là, le Président Ouattara a vu l’intérêt général ».

Dans le détail, il a indiqué que «déjà le choix du Premier ministre avait entraîné pas mal de défections notamment d’Amon-Tanoh, Mabri Toikeusse, l’ancien Premier ministre Guillaume Soro ». «Si aux mois d’août et septembre où on devait recueillir les parrainages, on voulait se mettre à se battre entre les prétendants, les ambitieux, on s’en sortirait pas. C’est pour cela qu’il garde la main. L’essentiel, c’est de rester un bloc et après tout peut être possible. Si le pays est stable, tout est possible», a-t-il laissé entendre. Avant de lancer cet appel à l’ensemble des Ivoiriens en général et aux militants du Rhdp en particulier : «Je considère que chacun de nous doit transcender sa personne pour l’intérêt général, de sorte que chacun se dise que j’évite d’avancer pour préserver l’unité ».

Les départs d'Amon-Tanoh, de Mabri et Soro évoqués

Sur sa lancée, Hamed Bakayoko a soulevé un coin du voile sur les raisons qui justifient les départs de certaines personnalités, notamment Guillaume Soro, Amon-Tanoh Marcel et Mabri Toikeusse du Rhdp. «Ceux qui sont partis du Rhdp étaient habités par des intérêts personnels », a confié le Premier ministre.

A preuve, il a fait savoir que si leur départ était dû à « des désaccords» qu’ils avaient « collectivement contre une certaine démarche du parti », ils auraient pu s’accorder sur une personnalité, pour la présidentielle du 31 octobre 2020 : «Ils auraient pu se dire comme ils ne pensent pas comme les autres, ces personnes auraient pu se mettre ensemble pour choisir l’un d’entre eux. Mais chacun d’eux a été candidat».

«Ils n’imaginent même pas à quel point cette tâche est un engagement. Aujourd’hui, avoir une responsabilité à ce niveau de l’Etat, ce n’est pas pour le pouvoir. C’est pour donner quelque chose. Ça coûte du temps et de l’énergie, beaucoup de concentration. Il faut être prêt. Gérer un pays, ce n’est pas un fait banal», a-t-il rappelé. Avant d’ajouter : «Ce n’est donc pas quelque chose qui s’improvise».

Pour finir, il a remercié le Président Kouyaté Abdoulaye et ses enseignants pour leur franc soutien apporté. «Je suis touché que vous ayez manifesté le désir de venir me voir pour m’apporter votre soutien. Je peux vous dire que je retiens cela fortement dans mon esprit. Je sais pouvoir compter sur vous, pour le succès de ma mission », a-t-il conclu.


Le 22/09/20 à 17:37
modifié 22/09/20 à 17:37