Le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Coulibaly Ibrahime Kuibiert. (DR)
Les partis politiques et les acteurs impliqués dans le processus électoral étaient en formation hier à l’espace Latrille Events, à Cocody II Plateaux. La séance a porté sur le mode opératoire du parrainage, « une nouvelle condition dans notre processus électoral ivoirien », a indiqué d’emblée le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Coulibaly Ibrahime Kuibiert. Il a assuré que ce système fait désormais partie intégrante des conditions d’éligibilité, à l’instar de la déclaration de la candidature ou de la production de documents administratifs (extrait de naissance, casier judiciaire, certificat de nationalité, attestation de régularité fiscale, etc.).
Le président de la Cei a également indiqué que la première chose qui devait être faite dans le processus de la mise en œuvre de cette nouvelle conditionnalité d’éligibilité a été de proposer un décret dans lequel « les modalités relatives à la collecte des données ou des signatures pourraient être établies ». Coulibaly-Kuibiert a affirmé que ce décret a été signé avant-hier. Puis, il a invité les partis politiques à se l’approprier. « Il faut que ce document qui est le décret soit votre bréviaire », a-t-il recommandé.
Le président de la Cei, de façon didactique et pratique, a montré que le système de parrainage requiert une organisation particulière sur le terrain. « En ce qui concerne notamment la collecte des signatures sur terrain », a-t-il précisé. Il a, à ce propos, expliqué qu’il s’agit de collecter les signatures d’un pour cent de l’électorat local dans dix-sept des 33 régions et districts du pays.
Dans son intervention, Coulibaly-Kuibiert a mis surtout en exergue les modalités pratiques du parrainage qui, a-t-il expliqué, « tournent autour de deux points essentielles ». Il a affirmé que la première concerne les acteurs. Ce sont eux qui sont engagés dans le processus de collecte de signatures sur le terrain. Il s’agit, a-t-il souligné, de la Cei, du candidat à la candidature, des collecteurs de signatures, du Conseil constitutionnel.
Le deuxième élément qui entre en ligne de compte dans le processus du parrainage, a ajouté Coulibaly-Kuibiert, concerne « les documents supports ». Il s’agit notamment d’une fiche de parrainage en version papier et une autre en version numérique, une fiche de statistique des populations électorales par région et district autonome, ainsi qu’un guide d’utilisation. Ces documents, a-t-il fait savoir, seront mis à la disposition des candidats.
Dans la phase des questions-réponses, une série de préoccupations liées, entre autres, aux données confidentielles, au timing de la mise en œuvre du processus, à la transparence du mode opératoire, ont été soulevées. Face à ces questions, le président de la Cei a tenu à rassurer les participants sur sa bonne foi et sa volonté affichée de travailler en toute transparence pour le compte des partis politiques, « ses partenaires » et au nom du peuple ivoirien.