Sur l’ensemble des sites à risques dans la capitale économique, Cocody se taille la part du lion. Avec des zones d’inondations répétées telles qu’Angré Fandasso, Riviera-Palmeraie, Allabra, Génie 2000... La commune la plus riche de Côte d’Ivoire bat ‘’ses sœurs’’ en matière de développement anarchique. C’est à Cocody qu’on a le plus construit sur les passages d’eau. C’est dans cette commune aussi que des bassins d’orage sont devenus des quartiers. C’est encore à Cocody que des immeubles naissent là où l’eau de ruissellement doit passer.

Lire aussi: Inondations à Abidjan: Un niveau de pluies jamais atteint depuis 30 ans

Mais pourquoi cette propension à fouler aux pieds les règles d’urbanisme ? La faute n’incombe pas, dans certains cas, aux propriétaires de maisons, mais aux promoteurs. Qui ont simplement remblayé des bassins d’orage pour y réaliser des opérations immobilières vendues à des gens qui voulaient juste un logis. Sans savoir ce qu’ils achetaient.

C’est le cas à Fandasso, à la Rue ministre ou à Génie 2000, à différents degrés.

Pourquoi ces promoteurs peu scrupuleux sévissent plus à Cocody qu’ailleurs ? A cause du rapport prix remblais/coût du lot ou de la maison bâtie. Remblayer un bassin, un ravin a un coût qui se répercute sur le prix du lot. A Cocody, le promoteur gagne toujours. A Abobo où les terrains coûtent moins cher, une telle opération est rarement rentable...

Autre raison, des individus qui, une fois riches, narguent, défient tout un quartier en bâtissant des immeubles sur les passages d’eau.

A Cocody aussi, résoudre un tel problème revient excessivement cher, parce qu’il faut rembourser celui qui détient tous les papiers de sa maison. En plus de cela, il faut toute une procédure qui prend un temps fou. Ce qui explique que les travaux d’assainissement dans cette commune sont réalisés seulement...au tiers