Pr Ossei Kouakou (Ong violences sexuelles): « Les droits des enfants doivent être une priorité dans les familles »

violenceEnfant
violenceEnfant
violenceEnfant

Pr Ossei Kouakou (Ong violences sexuelles): « Les droits des enfants doivent être une priorité dans les familles »

Les familles doivent faire de la protection des droits de l’enfant en Côte d’Ivoire une priorité. Par exemple, elles doivent assumer leurs responsabilités en pourvoyant au bien-être économique et psychosocial des enfants afin que ceux-ci ne soient pas réduits aux travaux forcés pour nourrir les parents et autres. En conséquence, il ne faut pas les retirer de l’école pour les travaux champêtres ; les filles ne doivent pas non plus être contraintes aux mariages précoces et forcés ; encore moins devenir des servantes, vendeuses, porteuses de bagages pour nourrir des familles, etc.

Ce plaidoyer du Pr Ossei Kouakou, président du Conseil d’administration de l’Ong Violences sexuelles, est un cri du cœur lancé pour la protection des êtres fragiles en Côte d’Ivoire. « Dans certaines familles, les enfants sont encore victimes de violences de tous ordres. Alors que suffisamment de lois condamnent ces pratiques. Mais toutes ne sont pas appliquées. La volonté de l’État d’y mettre fin se traduit dans la mise en œuvre de recommandations faites par des organisations de la société civile. Nous faisons régulièrement le point sur ces recommandations pour voir s’il y a des avancées », a-t-il laissé entendre. D’où l’importance, selon lui, de l’instauration de la Journée mondiale de l’Enfant africain qui doit être une occasion de rétrospection pour l’État, les familles, tout citoyen et se dire : l’enfant a des droits que je dois respecter pour son bien-être et son avenir.

Pr Ossei Kouakou, a, par ailleurs, salué le gouvernement qui, en synergie avec les organisations de la société civile, travaille pour des actions en faveur des droits de l’enfant. « La situation évolue même s’il y a encore beaucoup à faire. En Afrique, des personnes ne considèrent pas les droits des enfants. Elles ne savent même pas que les enfants ont des droits qu’il faut respecter pour leur bien-être. En Côte d’Ivoire, malgré le suivi qui est fait, nous pensons qu’il faut davantage de sensibilisation au niveau des familles », a-t-il soutenu. Puis de poursuivre : « L’accent doit être mis sur l’application des recommandations des Ong de la société civile pour lutter efficacement pour le respect des droits de l’enfant d’autant que ces Ong sont dans des familles, vivent le quotidien de ces enfants mutilés, forcés au mariage, violés, maltraités, etc. »

JEAN BAVANE KOUIKA