Contribution: Coronavirus ou le dictat de l’autodiscipline !

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Contribution: Coronavirus ou le dictat de l’autodiscipline !

Coronavirus ou le dictat de l’autodiscipline !

L’encre continuera sans doute de couler tant que la pandémie de ce 21e siècle perdurera. Elle est tenace, imprévisible, capricieuse et tentaculaire. En effet, du haut de mes cinquante pâques révolues, je n’ai pas souvenance d’avoir vécu une telle crise sanitaire qui ébranla autant d’habitudes, de convictions, de dogmes, de principes, de lois, de rituels et de systèmes. Or donc « l’homme est vraiment à la mesure de toute chose », comme le soulignait Protagoras. Et Montaigne de renchérir qu’il « est divers et ondoyant ». Or donc l’homme est capable d’auto discipline et d’auto responsabilité. Or donc l’être humain est à la mesure du dépassement de soi lorsqu’il est acculé dans ses derniers retranchements. Or donc l’homme peut taire toutes ses ambitions et tous ses intérêts égocentriques face à une situation tragique et dramatique qui menacerait sa vie.

En vérité, l’histoire du coronavirus n’est pas une fiction sortie des studios de Hollywood ni de Syfy, encore moins des romans de Jules Verne et de Pierre Boule. C’est une réalité que chacun racontera selon son prisme, ses émotions et sa raison à la postérité. « Il était une fois, le coronavirus ou le Covid-19 ». Comme César, « je l’ai vu, je l’ai vécu et je l’ai vaincu ». Le poète ajoutera avec une note emphatique, « je l‘ai vu de mes propres yeux, je l’ai vécu dans ma chair et mes os, je l’ai vaincu avec intelligence». Naturellement, par souci d’objectivité, d’équilibre et de réalisme, l’on ajoutera qu’il a vaincu, paradoxalement, d’autres, des milliers sur les milliards d‘êtres humains que comptait la planète à cette époque-là. Référence au Monde s’effondre (1958) de Chinua Achebe et de la Peste (1947) de Camus. Mais il ne fut pas plus fort, plus intelligent, créatif, ingénieux et solidaire que les vivants de ce siècle-là. L’on se souviendra que le monde, la planète, les nations, les sociétés, les villages, les hameaux, les clans, les tribus, les familles et les individus avaient été bousculés dans les profondeurs de leurs tripes jusqu’à friser la psychose, la panique, la peur, la folie, la révolte, le désespoir et le découragement. Mais ce qui restera d’indélébile portera sur les grandes leçons retenues.

Effectivement, ces leçons estampillées au fronton de toutes les résidences, telles des épigraphes dans les ouvrages, seront antinomiques pour mettre en exergue l’esprit manichéen quasi congénital qui règne en l’homme : le bien et le mal.

Les négatives ou décevantes

Aucune maladie, aucun fléau, même les différentes eschatologies annoncées par certains illuminés, par le passé, n’ont pu créer autant de stupeur, d’angoisse et de frayeur. De l’environnement actuel, l’être humain a démontré négativement sa « bêtise humaine » (Einstein) doublée de son hypocrisie. L’être humain, dans la manipulation de ses pouvoirs et de son intelligence, a démontré qu’il est capable du pire. D’où vient-il ce virus ? Il n’est pas né, diantre, ex nihilo ! Le directeur général de l’Oms, Dr Tedros A. Ghebreyesus, a ouvert une brèche. « Nous en reparlerons au moment opportun ...».

Les incrédules, les « Saint Thomas » : « Tant que je n’ai pas vu ou tant que cela ne m’est pas personnellement arrivé, je n’y crois pas ». Incivisme et indiscipline, quand tu nous tiens ! Insouciance, inconscience et inconséquence. L’être humain aime agir sous la menace et la contrainte. Discipline au forceps, comme la tortue qui ne bouge que lorsqu’on met de la braise sur sa carapace. « Sagesse africaine »

L’esprit de profit, d’escroquerie, de surenchère. « Le malheur des uns faisant le bonheur des autres ». La minorité des profiteurs et des escrocs. Non-respect du couvre-feu, des mesures barrières, vente des dons reçus, détournement, exploitation des naïfs, de l’homme par l’homme. « L’homme est un loup pour l’homme » (Hobbes). Cynisme !

Les positives ou les encourageantes

Toutefois, les leçons positives sont de loin les plus recensées

Prise de conscience douloureuse d’une autodiscipline, d’une auto responsabilité : seule panacée qui vaille face au Covid-19! Ferveur religieuse ou spirituelle accrue, car cette pandémie aurait des origines spirituelles quelque part, indépendamment de son versant tragique et dramatique. L’on compte également des sommités qui y ont laissé la vie. La reconnaissance unanime et universelle de la fragilité et de la faiblesse de l’être humain parmi toutes les créatures, certes. Mais, la plus ingénieuse aussi. L’être humain est également capable du meilleur. La solidarité humaine manifeste, le leadership éclairé des Chefs d’État et la synergie d’actions. La mise entre parenthèse de la politique et des querelles politiciennes égocentriques. Le dépassement des limites de l’intelligence humaine avec toutes les recherches scientifiques engagées. L’esprit de sacrifice personnel et collectif sous-tendu par une volonté commune. Capacité de résilience et re-naissance prouvée.

Pour finir, je m’exclamerai comme Césaire face au fléau esclavagiste : « Debout !» Debout avec le civisme ! Debout avec la discipline ! Debout avec la chaîne de solidarité ! Debout avec la créativité et l’inventivité ! Debout avec l’énergie première créatrice invisible de ce monde visible aux multiples substantifs ! Debout face au dictateur d’un nouveau genre que nous avons appris à aimer : le Covid-19 ! Et avec Pascal : « l’homme est un roseau pensant(...) ». Il fléchit mais ne rompt pas !
Jean-Claude UM-MAHOB
Jean_claude6002@yahoo.fr

Homme de Lettres et de Médias

Coach-Consultant-Formateur

en Pédagogie-Éducation et Communication

Militant des Droits Humains