A peine ouvert ce 25 février, dans la salle d’audience de la Cour d’appel de Bouaké, que le procès en appel de Jacques Mangoua, ex-président du conseil régional de Gbêkê, a été reporté au 24 mars.

Le président de la Cour d’appel de Bouaké a pris cette décision parce qu’il a constaté l’absence du prévenu à la barre. Une décision qui n’a pas été du goût des parents et partisans de Jacques Mangoua qui ont pris d’assaut, dès les premières heures de la journée, la salle d’audience, en marquant de façon bruyante leur désapprobation.

« Vous n’êtes pas obligés d’être présents dans la salle. D’ailleurs, lors de la prochaine audience, je ferai en sorte que vous ne soyez pas dans la salle », a menacé le président de la Cour d’appel. « Nous constatons, et c’est mon appréciation personnelle, que nous sommes entrés dans une phase d’usure pour notre client, ce qui est inadmissible », a déploré, Me Luc Adjé.

Un dispositif sécuritaire discret mais dissuasif a été mis en place pour parer à toute éventualité. Il y a eu plus de peur que de mal puisque le procès s’est déroulé sans être perturbé. Rappelons que Jacques Mangoua a été condamné le 3 octobre 2019 par le tribunal de première instance de Bouaké pour détention illégale de munitions d’armes à feu et d’une quarantaine de machettes.

Cette découverte a été faite par son vigile à sa résidence de N’Guessankro, son village natal, situé dans le département de Béoumi. Et le 4 octobre 2019, soit au lendemain du procès, le collectif des avocats de Jacques Mangoua a fait appel.