Youssouf Falikou Fofana (ancienne gloire de Côte d’Ivoire): ‘’La vérité du terrain fera la différence’’

Youssouf Falikou Fofana, ancienne gloire de Côte d’Ivoire.
Youssouf Falikou Fofana, ancienne gloire de Côte d’Ivoire.
Youssouf Falikou Fofana, ancienne gloire de Cu00f4te du2019Ivoire.

Youssouf Falikou Fofana (ancienne gloire de Côte d’Ivoire): ‘’La vérité du terrain fera la différence’’

En 1992, à Ziguinchor (Sénégal), vous faisiez partie de l’équipe ivoirienne qui avait laminé celle de l’Algérie (3-0). Quel était votre secret ?

Pour les battre, il faut rester concentré du début jusqu’à la fin. Il faut un véritable état d’esprit. A Ziguinchor, en 1992, nous avions joué en bloc. Les ailiers venaient soutenir les milieux dans le secteur médian. Parce que les équipes maghrébines densifient souvent ce compartiment et quand elles ont le ballon, elles savent accélérer et procéder par des contres ultra-rapides.

Nous avions bien étudié à l’époque leur jeu et finalement, la victoire nous est revenue. Il faut être solidaire surtout au milieu du terrain. A la Can de 2010, en Angola (si ma mémoire est fraîche), l’Algérie avait pris sa revanche sur la Côte d’Ivoire (3-2). Notre génération n’était plus là. C’était celle des Drogba, Kader Kéita, Zokora et autres. Et puis, en 2015, en Guinée-Equatoriale, la Côte d’Ivoire avait repris le dessus (3-1) sur l’Algérie. Les deux équipes se connaissent bien et se respectent.

A votre avis, comment battre ces Algériens cet après-midi, à Suez ?

J’avoue que c’est la meilleure équipe du moment de la compétition. Elle pratique un beau football et sait se montrer efficace, contrairement aux Eléphants qui n’arrivent pas à asseoir leur jeu. Contre le Mali, l’équipe ivoirienne a été simplement réaliste en exploitant une de ses deux occasions nettes de but. Sinon, il faut l’avouer, les Aigles ont été plus séduisants dans le jeu durant la partie sans être, cependant, efficaces devant les buts adverses.

Cet après-midi, il faudra que dans tous les compartiments, les joueurs ivoiriens élèvent leur niveau de jeu et soient conquérants et solidaires. Que les ailiers viennent soutenir les milieux et que les latéraux sachent se placer et se replacer. La communication est aussi importante. Il faudra se parler dans l’intérêt supérieur de l’équipe. C’est sûr, l’Algérie va essayer d’imposer son jeu dès le coup d’envoi. Encore une fois, il faudra s’en méfier.

Redoutez-vous particulièrement des éléments au sein des Fennecs ?

Je ne redoute particulièrement pas de joueurs au sein de l’équipe. C’est un collectif qui joue bien et sait exploiter au maximum les erreurs adverses. Les joueurs ivoiriens et algériens se connaissent parce qu’ils évoluent pratiquement tous en Europe. Il faudra tout simplement empêcher les Fennecs de posséder le ballon, notamment dans le secteur médian où ils se renforcent. Ils sont techniques et rapides et sur les contres, ils sont dangereux.

L’espoir est-il, cependant, permis ?

Absolument ! Mais que les Ivoiriens se montrent solidaires, qu’ils jouent sans la peur au ventre. Maintenant, c’est la vérité du terrain qui fera la différence.

Interview réalisée au Caire par
JEAN-BAPTISTE BEHI