Taekwondo / Zokou Firmin: "Nous avons été défavorisés par l’arbitrage"

Zokou Firmin
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Taekwondo / Zokou Firmin: "Nous avons été défavorisés par l’arbitrage"

 

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Taekwondo / Zokou Firmin : «Nous avons été défavorisés par l’arbitrage»

Attendus à Puebla au championnat du monde 2013, les Eléphants n’ont pas répondu aux attentes.  Zokou Firmin, leur capitaine des Eléphants revient sur le parcours de ses coéquipiers et les raisons de leurs mauvaises performances.

Qu’est- ce qui explique cette débâcle des Eléphants?

Pour cette édition de Puebla, le bilan est mitigé pour nous. Les athlètes ont eu la possibilité de prouver leur valeur après leur succès à la Coupe du monde francophone.

Malheureusement, nous avons eu de très mauvaises surprises avec l’arbitrage parfois. Nous avons été défavorisés par l’arbitrage. Mon cas est le plus patent où certaines fautes de l’adversaire n’ont pas été comptées. Gbané Abdoulaye aussi a connu le même sort.  Il y a eu aussi que nous avons évolué en altitude. On manquait d’oxygène. Il y a eu beaucoup de facteurs qui nous ont empêché d’avoir le résultat escompté. Cette compétition nous a permis de savoir que nous avons tout de même un niveau mondial. Nous allons travailler pour faire mieux.

En annonçant que vous visiez le podium, aviez-vous minimisé la compétition et les adversaires avant de venir à Puebla ?

Absolument pas. Nous avons respecté tous nos adversaires. J’ai perdu à un point devant le champion du monde en titre. Quand on sait qu’il a gagné sa finale (10-2), cela prouve que j’ai le niveau et que je n’ai rien minimisé. Pour une participation au championnat du monde, atteindre les quarts de finale n’est pas rien. Mes expériences dans d’autres compétitions m’ont permis de vaincre le stress et bien d’autres désagréments.

En dehors de Gbané Abdoulaye et vous, qu’est-ce qui explique le naufrage des autres tireurs ?

Je pense premièrement que l’altitude a changé beaucoup de choses. J’ai eu à échangé avec des athlètes d’autres pays et non des moindres qui partagent également cette opinion. Il y a eu beaucoup de difficultés à respirer, à garder son calme, etc. Pour tous nos athlètes qui étaient là, c’était leur premier championnat du monde. Il y a avait aussi la dimension de la salle. De mémoire de taekwondo’in, je n’ai jamais vu une salle aussi immense avec son ambiance surchauffée et ses supporters. Je pense que cela a contribué à stresser davantage les athlètes.

Vos encadreurs n’avaient-ils pas tenu compte de l’altitude dans votre préparation ?

Ils ont tenu compte de la chaleur du Mexique si bien que nous nous entraînions dans des conditions quasiment similaires. Nous sommes arrivés 10 jours avant la compétition pour nous acclimater. Nous avions éprouvé d’énormes difficultés de respiration au début des entraînements. Mais au bout de quelques jours tout allait bien. Mais dans la salle, il y avait une autre atmosphère. En plus de cela, il avait la pluie et nous avons été pris à contre-pied par le changement brusque de température. Ça a beaucoup joué sur nous.

N’êtes-vous pas découragé par ce résultat ?

Oui et non. Oui parce que j’étais tout près d’une médaille. Cette compétition m’a permis de savoir que certains combattants, que je ne citerai pas, ont besoin de coup de pouce des arbitres pour avancer.  Alors que d’autres se battent, s’entraînent, travaillent et luttent pour pouvoir se hisser au sommet.

Nous sommes à, à peine deux mois du championnat d’Afrique. Comment comptez-vous  aborder cette échéance ?

Juste après le Vietnam nous avons fait une très bonne préparation qui je pense a porté ses fruits. J’ai fait une très bonne compétition car à chacun de mes combats, j’étais ovationné par la salle. Ce qui montre la qualité du travail que nous avons fait. Au point de vue physique, il n’y a pas grand chose à changer. Il ne reste plus qu’à affiner les techniques.

 

Interview réalisée par Elisabeth Goli

Envoyée spéciale à Puebla (Mexique).