Taekwondo: “Nous irons défendre nos médailles au Vietnam”, selon Me Chérif Adama

Me Chérif Adama
Me Chérif Adama
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Taekwondo: “Nous irons défendre nos médailles au Vietnam”, selon Me Chérif Adama

Dans quelques jours, les Éléphants prendront part à la 9e Coupe du monde francophone. Quelles sont les chances de la Côte d’Ivoire ?

Les chances de la Côte d’Ivoire sont réelles. Nous allons pour défendre tout ce que nous avons gagné comme médailles à Abidjan, l’année dernière. Nous sommes motivés et prêts pour le combat. Cette compétition est un tremplin pour nous. Nous y allons avec pour objectif de monter sur la plus haute marche du podium. Ce sera l’occasion rêvée pour nous, de tester notre force de frappe avant la Coupe du monde.

La Côte d’Ivoire a terminé deuxième de cette compétition à domicile, l’année dernière et championne au challenge espoir. Avez-vous les hommes et les femmes pour faire mieux à Ho Chi Minh-Ville?

Bien sûr! Nous faisons un travail de qualité en équipe nationale. Nos résultats attestent que nous avons les athlètes qu’il faut pour revenir avec des médailles d’or. Non seulement nous avons les ténors, mais nous avons aussi de jeunes loups aux dents longues.

N’est-ce pas l’avantage du terrain qui a fait la différence, l’année dernière, à Abidjan?

Si, bien sûr! Quand on est devant son public, ça galvanise, ça fouette son orgueil. Cela a été un atout appréciable. Mais, n’empêche qu’on a l’habitude de gagner nos galons à l’extérieur. C’est donc confiant que nous allons encore au Vietnam pour essayer de voler plus haut.

Vous avez eu juste trois semaines de préparation. Ce temps est-il suffisant pour aborder une telle compétition ?

Le temps, en effet, est court. Mais cela découle de ce que nos compétiteurs sont presque tous des étudiants. On ne pouvait donc pas les avoir à plein temps. C’est ce qui fonde un peu nos inquiétudes.

Mais, nous comptons sur leur expérience et le travail abattu au cours de la préparation. Pour pallier ce déficit, nous avons fait faire plus d’exercices à ces derniers.

Sur quoi avez-vous particulièrement mis l’accent cette année dans la préparation?

Sur la résistance et l’endurance physique. En général, ils sont jeunes, talentueux, fougueux. Mais ils ne sont pas endurants. Donc, c’est sur cela que nous avons axé notre travail.

Combien de nouveaux athlètes ont intégré l’équipe de cette année ?

Ils sont au nombre de cinq. Trois filles et deux garçons.

Au dernier championnat national, des ténors comme Gbané Abdoulaye, Koné Karim, Youéto Ténor... n’ont pas tenu leur rang. Ils ont été battus. Allez-vous leur renouveler votre confiance ?

Il y a de nouveaux tireurs. Mais, depuis trois ans, ces jeunes ont travaillé aux côtés de ces anciens dont vous parlez. Sur le plan technico-tactique, il n’y a pas de crainte. C’est seulement l’expérience internationale qui fait défaut à ces jeunes loups. Cependant, nous pensons qu’à force de se frotter aux ténors, ils se sont aguerris. En ce qui concerne des athlètes comme Koné Karim, Gbané Abdoulaye et les autres, ils n’ont pas eu les résultats escomptés à cause de leurs études. Les autres s’étant mieux entraînés, ils se sont imposés. Ces derniers sont aujourd’hui mis en avant pour faire leurs preuves sur le plan international. Mais, il y a toujours quelques ténors tels que Gbagbi Ruth (championne de Côte d’Ivoire) qui confirme toujours sa bonne forme. Koné Karim n’a certes pas été champion de Côte d’Ivoire, mais il est vice-champion. Il a été retenu dans la sélection B. A la Coupe du monde francophone, il y a deux compétitions. La Coupe du monde elle-même et le challenge espoir. Karim a été sélectionné pour la deuxième épreuve dans l’équipe B. Le concernant, c’est une baisse de forme que nous pouvons rattraper au cours des entraînements. Je lui fais confiance, raison pour laquelle il a été sélectionné.

Toutes les sélections qui arrivent à cette compétition regorgent de tireurs de talent. Pensez-vous que la baisse de régime de certains de vos athlètes ne constituera pas un handicap pour votre sélection?

Non. Nos athlètes ont une grande expérience. Ce n’est qu’une simple baisse de forme. Pendant ces 42 jours de préparation, nous avons beaucoup travaillé. Nous avons fait en sorte qu’ils retrouvent leur forme avant le départ.

Obou Séry, l’un des espoirs du taekwondo ivoirien, est absent. Comment faites-vous pour pallier son absence ?

Il y a certes des ténors dans notre discipline. Mais, ceux-ci sont sérieusement concurrencés par d’autres tireurs. Nous avons des athlètes comme Kobenan Georges qui ont leur place dans la sélection. En l’absence d’Obou Séry, nous avons un suppléant de taille et de qualité. Nous lui offrons une chance que nous espérons qu’il saura saisir.

Interview réalisée par

Elisabeth Goli