Taekwondo (Décès): Théo Dossou, commandeur dans l’ordre du mérite sportif à titre posthume

Taekwondo (Décès): Théo Dossou, commandeur dans l’ordre du mérite sportif à titre posthume

Mardi soir, à l’hôtel communal de Cocody, le premier Africain vice-champion du monde de cette discipline (Chicago 1977) a reçu un ultime et vibrant hommage de la nation. Le Médiateur de la République, Adama Toungara ; le ministre des Sports, Danho Paulin ; le général Gaston Ouassenan Koné, président fondateur de la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd) et de nombreux autres représentants du sport ivoiriens étaient là pour se remémorer les grands moments de la carrière du champion.

Des personnalités, des membres du comité directeur de la Fédération, des taekwondo ins et les personnes présentes à cette soirée d’hommage sportif se sont inclinés devant la chapelle ardente. Ensuite, le président de la Fédération, Me Bamba Cheick Daniel, a souhaité la bienvenue à tous et planté le décor. Il s’agit, a-t-il rappelé avec force, de célébrer un homme, un grand sportif, pour son incommensurable contribution au développement du taekwondo et du sport ivoirien en général.

« Nous ne sommes pas là pour le pleurer, non. Mais plutôt pour le célébrer, lui rendre un hommage vibrant pour tout ce qu’il a apporté au taekwondo ivoirien », a-t-il indiqué. Avant de retracer la carrière sportive exceptionnelle du défunt. Il était gardien de but de l’équipe de football de l’Asec mimosas dans les années 1950-1960. Ses bonnes performances lui ont valu le surnom de « chat noir ».

A la faveur de l’arrivée du grand maître coréen Kim Young Tae en Côte d’Ivoire, en 1968, Théophile Dossou opte pour le taekwondo en 1970. La trentaine révolue à l’époque, il travaille durement pour se mettre à niveau et gagne l’estime du technicien coréen.

Capitaine de l’équipe nationale en 1975, à Séoul, Théo Dossou fut le premier Africain à remporter une médaille dans un championnat du monde, avec son coéquipier Emmanuel Pamah. En 1977, au championnat du monde à Chicago, aux Etats-Unis, il devient le premier Africain vice-champion du monde. Plusieurs fois champion de Côte d’Ivoire, de 1974 à 1977, maître de salle avec son club, le Club municipal des II Plateaux, Théophile Dossou a été arbitre international, assistant du coach national Kim Young Tae et directeur technique national (Dtn).

C’est à juste titre que le ministre des Sports, Paulin Claude Danho, l’a fait, à titre posthume, Commandeur dans l’Ordre du mérite sportif ivoirien. Pour sa grande contribution au développement du sport en Côte d’Ivoire. Dans la foulée, le président Bamba Cheick Daniel a rebaptisé le dojan national du nom du défunt à qui il a attribué la ceinture noire 6e dan. Ces distinctions ont été réceptionnées par son fils aîné, Didier Dossou.

Hier soir, les obsèques se sont poursuivies avec la veillée de prière à la salle Prestige des pompes funèbres Ivosep, à Treichville. Ce soir, une autre veillée religieuse est prévue au domicile familial, à Angré 8e Tranche, suivie de la veillée traditionnelle, de 21h à l’aube.

La levée du corps de Théophile Dossou est prévue samedi, suivie de la messe de requiem et de l’inhumation au cimetière de Williamsville.

PAUL BAGNINI