Les «gamins» du président Sanogo Souleymane ont  étalé, mercredi, le Club omnisports de Korhogo (4-2) avant de découvrir la lumière. Le petit poucet venu de la commune d’Abobo a déjoué tous les pronostics pour briser le rêve des ténors tels que le Stade d’Abidjan, le Club omnisports de Bouaflé et l’Efym. Pour nombre d’observateurs, la montée en Première Division de Sol FC est une grosse surprise.

Mais, à voir de près et surtout pour nous qui côtoyons cette équipe depuis plusieurs années, les poulains du coach Savané Vassiriki récoltent les fruits d’un travail de longue haleine basé sur la formation.

Créé en 2006, Sol FC était au départ un centre de formation qui produisait pour des clubs d’élite. Mais, au fil du temps, son dynamique et passionné président Sanogo Souleymane a revu ses ambitions à la hausse. Il a mis une organisation rationnelle sur pied et  dégagé les moyens conséquents pour permettre à sa « classe biberonne» de grandir et gagner en maturité.

«Nous savions que ces jeunes loups aux dents longues pouvaient constituer une fierté pour la commune, s’ils étaient bien encadrés et mis en confiance. C’est ce que nous avons essayé de faire et le résultat est là (…) », confiait-il, peu après la montée de l’équipe.

Dans la discipline et le sérieux, Sol FC s’est forgé un esprit de gagneur. Cette bande de joyeux copains, admirable de technicité, d’abnégation et de persévérance mérite donc d’entrer dans l’histoire du football ivoirien. Les petits poucets d’Abobo ont de la valeur à revendre. Nous sommes convaincus qu’ils feront parler d’eux la saison prochaine dans l’élite. S’ils gardent, bien sûr, les pieds sur terre. D’ici là, nous les félicitons pour ce travail colossal abattu dans l’humilité et le sérieux.

Par ailleurs, que les dirigeants de l’équipe ne dorment pas sur leurs lauriers, car c’est maintenant que le plus dur commence. Entretenir une équipe au plus haut niveau exige des moyens conséquents. La recherche des ressources doit être donc une de leurs priorités.

JEAN-BAPTISTE BEHI