Rigo Gervais (ex-entraîneur du Séwé): ‘’Je veux entraîner cette équipe des Eléphants’’

Rigo Gervais, ex-entraîneur du Séwé et de l’Africa veut la sélection ivoirienne.
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Rigo Gervais (ex-entraîneur du Séwé): ‘’Je veux entraîner cette équipe des Eléphants’’

Quel est le profil idéal pour succéder à Marc Wilmots ?
La solution locale s’impose. Les uns et les autres ont essayé les entraîneurs expatriés, mais cela n’a pas marché. Nous avions déjà souhaité, après le départ de Michel Dussuyer, qu’un local le remplace. Marc Wilmots a, certes, eu un bon parcours avec la sélection belge, mais il était comme un jeune européen inexpérimenté en Afrique. Arrêtons donc cette saignée et faisons en sorte qu’un entraîneur local puisse diriger la sélection de Côte d’Ivoire.

Vous êtes contre le choix d’un entraîneur expatrié, pourtant le dernier à avoir offert le titre continental à la Côte d’Ivoire en était un.
Hervé Renard a bénéficié de l’appui de Kamara Ibrahim, ce qui n’a pas été le cas pour Wilmots. Il est ensuite allé au Maroc, mais il n’a pas gagné la Coupe d’Afrique. J’insiste sur la solution locale parce que nous avons l’avantage de maîtriser le terrain et d’avoir une bonne expérience, contrairement à un jeune européen qui débarque.

Etes-vous intéressé par le poste de sélectionneur des Eléphants ?
Bien sûr. Je me sens prêt, aujourd’hui, à diriger cette équipe de Côte d’Ivoire. J’ai l’expérience et le vécu. En plus, la sélection regorge d’éléments que j’ai déjà dirigés. C’est une génération de joueurs que je connais très bien. Contrairement à Wilmots, je suis jeune, mais expérimenté. Je crois que c’est mon heure.

Pensez-vous avoir les épaules assez larges pour supporter les caprices et ego des stars de l’équipe ?
Ce sont les mêmes choses que l’on reprochait à François Zahoui avant sa nomination. Mais nous avons vu ce qu’il a réussi. C’est au pied du mur que l’on voit le vrai maçon. Je l’ai démontré avec le Séwé en jouant les quarts de finale de la Ligue des champions et la finale de la Coupe de la Confédération l’année suivante. Sans oublier le titre sur le plan local. Penser que je serai sous les ordres des professionnels, c’est faire injure à ma personne. En outre, je ne vois pas les loups dont on parle. Aucun joueur ne joue contre l’intérêt de son pays. Il faut tout simplement choisir les meilleurs du moment pour défendre le drapeau ivoirien.

Le fait de n’avoir jamais dirigé une sélection n’est-il pas un handicap pour vous ?
Quand François Zahoui arrivait à la tête des Eléphants, il n’avait jamais dirigé de sélection. En toute chose, il y a un début. Quand je prenais le Séwé, je n’étais jamais allé en Coupe d’Afrique. Le plus important, c’est d’avoir l’expérience nécessaire pour relever le défi.

N’avez-vous pas d’appréhensions par rapport à l’environnement ?
Il n’existe pas dix environnements, c’est toujours la même responsabilité partout. J’ai eu la responsabilité de diriger le Séwé, à un certain niveau, c’est à peu près la même chose. Nous connaissons tous l’environnement du football ivoirien et je me sens capable d’assumer cette responsabilité.

Que pensez-vous du choix d’un collège d’entraîneurs locaux à la tête de la sélection ?
C’est une bonne solution. Mais il faut une certaine cohérence dans les idées.  Il faut un entraîneur principal à qui l’on adjoint un bloc collectif local. Je crois que c’est ce qui se fait en Europe.

Interview réalisée par
Céleste Kolia