La Côte d’Ivoire qui ne veut plus être marge des activités internationales y participe avec deux équipes. La première équipe (N.6), tirée au sort mardi soir, par le comité d’organisation, est conduite par Stéphane Ouégnin, le président de la Fédération ivoirienne d’équitation (Fie). Elle comprend cinq cavaliers, les plus aguerris que compte, en ce moment, la Fie, avec Paul Seller, Amara Touré, Biley Amichia, Mohammadou Lonfo. Ils ont pris le deuxième départ, hier, vers 9h, derrière la première équipe du pays hôte. Tandis que le deuxième groupe piloté par Medhi (Cheick Bamba) est constitué de Yanke Stéphane, Souleymane Fofana, Yacine Diallo et Ismaël Zaki.

Ce groupe (N.5) suivait 45 mn plus tard. Ils vont parcourir, en trois jours, 120 km dans le désert. « Il y a un tracé chaque jour, sur une carte remis à chaque équipe, avec un tableau qui indique le nombre de kilomètres à parcourir. Ce tableau montre également à quel moment il faut trotter, galoper ou aller au pas, de sorte que l’on puisse arriver au lieu indiqué dans le temps imparti », explique le directeur de la course, Mohamed Yacini. C’est donc un véritable rallye. Sauf qu’ici, les organisateurs s’arrangent à faire en sorte que les chevaux soient ménagés par le cavalier. D’où la difficulté de cette épreuve qui demande beaucoup de maîtrise de la part du cavalier. « Il doit pouvoir dominer l’animal et non se laisser guider », précise l’expert marocain.

Pour l’instant, tout se passe bien pour les Ivoiriens. Les deux équipes ont bouclé la première étape longue de 28km, hier, avec un temps jugé très bon par les techniciens. "Les Ivoiriens se comportent bien. J’admire particulièrement leur tenue vestimentaire, mais il est trop tôt pour faire un pronostic », note Yacini. De quoi encourager la Côte d’Ivoire qui découvre, en plus du rallye équestre, la race de chevaux dite Arabe barbe utilisée pour cette épreuve. « Nous étions sur des chevaux que nous découvrons, des barbes arabes. En plus des juments surexcitées, il fallait beaucoup de tact et de maîtrise», confiait Mohammadou Lonfo, l'un des deux professionnels que compte l'équipe ivoirienne présente à ce premier rallye équestre du Maroc.

L'étape d’aujourd’hui s'annonce houleuse. Un circuit d'environ 50km jalonné de montagnes, avec des plateaux arides,  caillouteux et des dunes de sable. Tout le charme donc de la compétition. La sélection ivoirienne a été amputée d’un élément clé. Jemima Danielle Gbato, la seule fille de l’équipe, s’est fracturé l’avant-bras droit, lors de la séance de reconnaissance des chevaux à l’hippodrome de Marrakech.

PAUL BAGNINI