Prix sport et études 2018 : Une vision et un projet épousés par Traoré Salif dit A’Salfo

Prix sport et études 2018 : Une vision et un projet épousés par Traoré Salif dit A’Salfo

Un projet qui se veut une parfaite alliance de l’école au football, selon son initiateur Abdoulaye Diabaté, Manager général de Lanfiara Sport Management (LMS), «afin de garantir l’équilibre de l’apprenant dans le but de lui permettre de faire de bons choix pour réussir une hypothétique carrière, qui ne dure pas plus de deux décennies en général pour les plus chanceux.»

Un prix qui a permis de récompenser, sur un échantillon de 2000 jeunes footballeurs (U16) observés, le samedi 3 novembre dernier lors d’un mini-tournoi, une vingtaine. Avec une moyenne pondérée de Sport-Etudes de 17,86, Abdoul Zakary a été désigné meilleur lauréat. Il devance Traoré Oumar (15,37), révélation du Mondialito 2018, Osée Salomon (14,84), meilleur gardien du Mondialito et Soro Nambagui (13,76).

Une vision et un projet épousés par Traoré Salif dit A’Salfo, parrain de l’édition inaugurale du PSE qui vise non seulement à permettre aux footballeurs amateurs de poursuivre et réaliser leur rêve mais aussi à ne point déserter l’école. Le leader du mythique groupe musical ivoirien Magic System a donc invité les jeunes footballeurs à aller l’école qui est «obligatoire pour notre vie». «Allez à l’école d’abord, car cela est bon pour tout le monde (. ..). Tout le monde peut ne pas avoir le succès, mais le savoir est très important», a lancé A’Salfo lors de la cérémonie de récompenses des premiers lauréats du PSE. «Aller à l’école», a ajouté le parrain du Prix Sport et Etudes, c’est acquérir l’instruction nécessaire qui pourra les footballeurs amateurs dans leur future carrière professionnelle et leur vie sociale. Citant la LMS, initiateur de cette plateforme, qui, à travers son slogan «Football d’accord, l’Ecole d’abord» promeut le tandem Football-Ecole, A’Salfo a avancé que «Ballon, c’est bon, mais l’école c’est mieux». Modèle de réussite, de courage, idole de la jeunesse ivoirienne, africaine voire mondiale, a également marqué sa satisfaction d’avoir été choisi par les organisateurs comme parrain. «J’ai été honoré d’être le parrain de la 1ère édition des trophées Sport et Etudes initiés par la structure LMS du jeune frère Abdoulaye Diabaté. Bravo aux jeunes récipiendaires», a-t-il déclaré.

Le Prix Sport et Etudes, a confié Abdoulaye Diabaté Manager général de LMS, veut être dans sa mise en œuvre, cette plateforme qui  permettra à un plus grand nombre d’acteurs de mieux cerner le tandem «Football-Ecole». Sans l’ombre d’aucun doute, a-t-il précisé, «l'école reste la voie privilégiée qui permet de bâtir une société multiculturelle. Mais aussi contribue à se comprendre soi-même et à comprendre autrui, à mieux respecter les différences et à éliminer les préjugés». A cet effet, il a prié les jeunes lauréats à ne pas abandonner l’école. Car a-t-il dit, elle est faite pour vous assurer des alternatives crédibles afin que vous puissiez devenir des hommes qui serviront au mieux leur pays et même après leurs carrières sportives.

A Lanfiara Sport Management, il ne s’agit pas uniquement de récompenser de jeunes apprenants. Mais de les conseiller, de les suivre et de les aider. Car, a assuré Abdoulaye Diabaté, ils ne comprennent pas pour la grande majorité les risques qu’ils encourent en délaissant leurs études. Une autre ambition qui va se traduire par la construction d’un centre d’excellence où le tandem Sport-Etudes prendra tout son sens.  Point de départ de l’ambitieux projet de LMS, le PSE s’est déroulé autour du thème «Binôme Football/école : Solution contre l’immigration clandestine».

Un véritable cri d’alarme pour l’initiateur face à un fléau aux conséquences désastreuses. Une préoccupation pour les différents gouvernants qui a réuni autour d’un panel plusieurs personnalités du monde sportif  et des organisations traitant de la question de l’immigration. Tour à tour, ils ont interpelé les jeunes footballeurs sur les dangers auxquels ils s’exposent en tentant l’immigration irrégulière sans éducation ni formation.  Pape Diouf, consultant sportif et  ancien président OM, pense que «lier le foot à l'immigration clandestine, c'est impropre».

Pour le dirigeant sportif, il faut faire la part des choses entre le football d’avant où tous «les grands footballeurs étaient d’abord des élèves et étudiants» et celui d’aujourd’hui devenu «une grosse industrie, une affaire de gros sous». Argumentant son exposé, il a reconnu que l’immigration est l’aveu de l’échec des gouvernements. Et que si les jeunes partent tôt, c’est par manque de perspectives en Afrique. Sans toutefois omis d’épingler la  «faillite du système éducatif». L’immigration, a-t-il dit, est un problème d’Etat qui ne concerne pas seulement le sport. Après des études d’aéronautique et un diplôme de l’école du commerce de Lille, Adjovi Boco Jean Marc est le président de l’institut Sport-Etudes.

Une correspondance particulière

AK