Poda Sié (directeur technique national) : « La Côte d’Ivoire a des talents »

Poda Sié (directeur technique national) : « La Côte d’Ivoire a des talents »

Nos athlètes sont prêts par rapport à leur propre niveau. A 80%, nous avons des jeunes qui découvrent pour la première fois le haut niveau. Mais ils ont du talent. Cette catégorie d’âge n’est pas souvent mise en exergue. Pendant le stage de préparation, nous avons pu voir leur détermination. Ce qui est de bon augure pour la compétition.

 

Quel est l’objectif de la Côte d’Ivoire ?

Le premier objectif, c’est de galvaniser nos athlètes et d’attirer beaucoup plus de jeunes en athlétisme. C’est, en quelque sorte, une semence pour nous. L’autre objectif, c’est de permettre à un grand nombre d’entre eux d’être dans les conditions d’une compétition de grande envergure. On n’a pas fait les minima pour certains, mais il ne faut pas les écarter. On doit  leur donner le goût du haut niveau. Mais l’appétit venant en mangeant, s’il y a la possibilité d’engranger des médailles, nous ne raterons l’occasion.

Ya-t-il réellement des espoirs de médailles pour les Ivoiriens ?

Nous avons des athlètes sur lesquels nous pouvons compter. Notamment, notre lanceur de marteau, Bony Ayé, qui a 18 ans cette année. Il n’est pas mal pour un débutant. Il y a également Kodjo Gnanzou et Blédja dans la course qui peuvent titiller les autres. C’est une question d’expérience et ce sont des athlètes qui ont déjà participé à des compétitions continentales. L’année dernière, ils étaient aux Jeux africains de la jeunesse en Algérie. Au niveau de notre relais également, nos jeunes ont du répondant et pourraient tirer leur épingle du jeu.

 

A quelle adversité doivent-ils s’attendre ?

Au niveau des U20, il était question de faire venir des athlètes qui ont les minima. Mais les pays qui n’ont pas les minima peuvent engager un athlète. La Côte d’Ivoire étant pays organisateur, nous avons la possibilité d’en engager un dans tous les ateliers, même sans les minima. Le constat que nous faisons, c’est que 80% de nos athlètes n’ont pas le minima, mais n’en sont pas très loin. De toute façon, nous n’allons pas nous focaliser sur les performances des autres. C’est sur le terrain qu’on découvrira la réalité. Même si au niveau des Maghrébins et des Sud-Africains, le niveau est quand même un peu plus élevé. Les Nigérians également sont bons, mais ils ne respectent pas toutes les catégories d’âge.

 

Des dispositions ont-elles été prises pour que les règles soient strictement appliquées ?

Ce qu’ils ont demandé comme pièce pour justifier l’âge des athlètes, c’est le passeport ou la carte nationale d’identité. Et chacun s’est attelé à  répondre aux exigences.

Interview réalisée par

Céleste Kolia