Mondial 2018: L’Arbitrage vidéo est-il une réussite ?

Mondial 2018: L’Arbitrage vidéo est-il une réussite ?

Pour ce faire, les trente-six (36) arbitres coptés dans ce mondial, pour éviter d’être pointés du doigt, sont  chaque fois, invités à tendre l’oreille pour communiquer avec l’assistant-vidéo.

Lors de la rencontre France-Australie (2-1) comptant pour la première journée du groupe C, Antoine Griezmann est fauché dans la surface de réparation mais l’arbitre uruguayen Andres Cunha ne bronche pas. Le jeu se poursuit. L’arbitre assistant intervient dans l’oreillette du juge central qui, après vérification grâce au Var, désigne le point de penalty. La France devient la première équipe de l’histoire à obtenir un penalty grâce à la vidéo.

Sur les quatre (4) cas possibles pouvant engendrer l’utilisation du Var: un but, un penalty, un carton rouge ou l’identité d’un joueur sur une action. Le penalty est très largement le cas le plus exposé et son nombre a explosé le record dans ce mondial.

Vingt-quatre (24) penalty accordés pour 19 transformés et à 11 reprises, le Var a été utilisé pour désigner une faute dans la surface. Il a également permis, à juste titre, de refuser un but à l’Iran pour hors-jeu ! Comme on le dit le plus souvent, l’erreur est humaine mais avec la vidéo, les injustices tendent à diminuer.

Grâce à la vidéo, l’arbitre de champs a donc une sorte de 2è chance pour interpréter une situation chaude. Dans le Mondial 2018, à huit reprises, l’arbitre a changé sa décision initiale à l’instar du cas Neymar qui s’est vu refuser un penalty. Halte donc désormais, à la simulation !

Si les scandales arbitraux sont moins présents, certaines polémiques persistent sur l’interprétation de l’arbitre, après visionnage de la vidéo mais aussi lorsqu’il n’y a pas eu recours au Var. Le cas de l’ouverture du score portugais face au Maroc en est une parfaite illustration. Et l’exemple de la rencontre Portugal-Maroc est bien intéressant car elle a permis d’éclaircir un point sur l’utilisation du Var.

Si la délégation marocaine a beau pesté sur la non-utilisation de la vidéo, l’arbitre central n’y pouvait rien, car point important de ce nouveau système d’arbitrage, ce n’est pas à l’arbitre de solliciter l’assistant-vidéo. Mais bien au contraire, au Var de l’interpeller via l’oreillette.

C’est pourquoi malgré la vidéo, des fautes évidentes ont été oubliées dans cette première partie de la compétition. Bref, après 48 matches dans ce Mondial russe, la vidéo a corrigé des erreurs arbitrales, évité certains scandales, engendré davantage de penalty…et n’a pas cassé pour autant le rythme des matches.

Alain Zama
Correspondant communal