Mondial 2014 : Une victoire pour rallumer la flamme

Les Éléphants manifestent leur joie après le troisième but.
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Mondial 2014 : Une victoire pour rallumer la flamme

Ils avaient promis de gagner pour se faire pardonner et se réconcilier avec leur public, plus d’un mois après la déconvenue de l’Afrique du Sud. Samedi, au stade Félix Houphouët-Boigny, les Eléphants ont joint l’acte à la parole de belle manière, en laminant les Scorpions noirs de Gambie (3-0). 

 Pour cette 3e journée des éliminatoires du Mondial 2014, contre la Gambie, le sélectionneur national, Sabri Lamouchi,  a opté pour un 4-3-3. Dans le bastion défensif, il a fait confiance, autour du gardien de but ,  Copa Bary, à Angouan Brou Benjamin, Boka Arthur, Bamba Souleyman et Zokora Didier (le capitaine). Quand, dans l’entre-jeu, Ismaël Tioté et Serey Dié jouaient en récupération et Yaya Gnégnéry, était posté derrière l’avant-centre, Bony Wilfried, pour alimenter l’attaque. Dont les extrémités étaient animées par Yao Kouassi Gervais dit Gervinho et Salomon Kalou dit Kalunho. 

Face à un adversaire venu défendre en optant pour un 4-5-1, les poulains de Lamouchi ont, durant la première période, éprouvé des difficultés pour asseoir leur jeu.

Au lieu d’accélérer le jeu, jouer en mouvement pour perturber les Gambiens, les Ivoiriens jouaient au petit trot en tripotant le ballon dans le secteur médian. La remise et la transmission étaient approximatives. A telle enseigne que les retraits de Gervinho (très en verve) et Kalou ne trouvaient pas de preneurs au cœur de la défense adverse.  Constatation, la sélection ivoirienne n’a pu trouver le chemin des filets pendant les 45 premières minutes.

Le réveil

Revenus des vestiaires dans de meilleures dispositions tactiques, les Eléphants se sont mis à appliquer les consignes de l’entraîneur, à savoir jouer en mouvement en élargissant sur les ailes et en mordant un peu plus dans le ballon. L’adversaire, perturbé, était obligé d’utiliser la manière forte pour freiner l’ardeur des attaquants. Comme cela a été  le cas à la 50e minute : Gervinho,  bien lancé, accélère, entre dans la surface de réparation et est retenu par un adversaire.

 

Le penalty justifié qui s’ensuit, est transformé par Bony Wilfried (1-0). Une réalisation qui a mis les Ivoiriens en confiance. Dans le secteur médian, Cheik  Tioté et Serey Dié excellent dans la récupération du ballon. De même que Yaya qui a retrouvé de l’espace pour accélérer, orchestrer le jeu. Les Scorpions, désorientés, ont du mal à transmettre le ballon dans leurs différentes lignes.  Cela a permis aux Eléphants d’accentuer leur avance par Yaya Gnégnéry qui a exploité un centre parfait de Tioté.

L’entrée de Ya Konan Didier, en lieu et place du jeune Serey Dié, a donné plus d’allant à l’équipe ivoirienne. Qui, sur un travail préparatoire de Gervinho, bien enchaîné par Kalunho, a conforté son avance (3-0) à 20 minutes de la fin de la partie.

Entre-temps, Koné Arouna a suppléé Bony, auteur d’une bonne prestation. En plus du penalty transformé, il a bien joué dans la protection et la remise du ballon, surtout quand il joue dos au but.     

Avec un peu plus de réussite, les Pachydermes auraient pu inscrire un quatrième but. Notamment sur cette frappe lourde de Ya Konan, renvoyée par la barre transversale (89e mn).

Avec cette large victoire, les Eléphants (sans être extraordinaires) se sont fait pardonner par leur public. Qui a effectué assez nombreux le déplacement. Avec désormais sept points, ils restent de solides leaders de la poule C.  Toutefois, il faut se remettre au travail pour combler les lacunes. Par exemple, sur le côté droit de la défense, l’on a regretté l’absence d’Emmanuel Eboué qui sait  créer le surnombre en attaque par ses montées rageuses. Angouan Brou qui tenait ce poste a certes été bon dans l’ensemble, mais dans les mouvements offensifs, il était souvent absent ( N’oublions pas qu’il évolue dans l’axe de la défense, dans son club, Valenciennes).

Par ailleurs, si au niveau de la discipline tactique (placement et replacement, par exemple), l’on est satisfait, l’équipe doit travailler encore plus sa vitesse d’exécution et sa transmission du ballon. En attendant la manche retour à Banjul. Une rencontre qui servira de test avant la grande explication contre le Maroc, l’adversaire le plus sérieux du groupe.                                                                                                  

Jean-Baptiste Behi