Mariame Koné Yoda (directeur général de l’Ons) : "Les infrastructures sportives sont opérationnelles"

Mariame Koné Yoda (directeur général de l’Ons) : "Les infrastructures sportives sont opérationnelles"

Mariame Koné Yoda (directeur général de l’Ons) : "Les infrastructures sportives sont opérationnelles"

Les infrastructures sportives sont-elles vraiment opérationnelles ?

Je pense que la Côte d’Ivoire est prête pour valablement abriter les VIIIes Jeux de la Francophonie. Certains athlètes ont même déjà pris connaissance avec la piste d’athlétisme dans le cadre du camp d’entraînement organisé par la Confejes. Au niveau de l’athlétisme, il n’y a donc aucun souci. La pelouse du stade est également prête. Les compétitions de football se dérouleront sans aucun problème. Concernant la partie réservée à la presse, la cabine a été posée. Ils pourront donc travailler tranquillement.

Quelle est la situation sur les autres stades ?

 A Treichville, le Palais des Sports qui va abriter les compétitions de judo a fait peau neuve. Le nouveau parquet a été posé et nettoyé. L’arène pour la lutte a également été aménagée pour que les compétitions de lutte traditionnelle se déroulent dans des conditions idoines. Nous avons aussi les deux Hall (A et B) dont les parquets ont été totalement rénovés, la semaine dernière. Les compétitions de basket vont s’y dérouler. La salle polyvalente est un véritable bijou. C’est là où se disputeront les compétitions de tennis de table. Le parquet a été posé depuis le week-end dernier. Au niveau des infrastructures donc, tout est fin prêt.

Pourquoi le vélodrome du Parc des sports n’a-t-il pas été réhabilité ?

Le cyclisme, en tant que discipline d’exhibition des Jeux va se dérouler sur route entre Abidjan et Bassam. C’est certainement la raison pour laquelle le Vélodrome n’a pas été pris en compte dans le programme de réhabilitation par rapport aux Jeux de la Francophonie. Mais dans le cadre de la réhabilitation de l’Office national des sports (Ons), je pense que c’est une piste qu’il va falloir rénover pour le bien de nos cyclistes.

Quelles étaient les prérogatives de l’Ons dans le cadre des travaux concernant les Jeux de la Francophonie ?

L’Ons gère les infrastructures sportives civiles de l’Etat et à la faveur des Jeux de la Francophonie, nos installations sont concernées par la réhabilitation. Etant gestionnaires de ces infrastructures, nous avons été impliqués dans l’organisation, la mise à disposition de nos infrastructures pour les travaux. C’est ce que nous avons fait avec le Cnjf et le Bnetd. Nous étions comme des conseillers.

Comment seront gérées toutes ces infrastructures après les Jeux de la Francophonie ?

Il y a un décret qui dit que l’Ons est un établissement public national (Epn), par conséquent, pour notre gestion, nous devons avoir un apport de ressources propres. Le décret concernant les attributions et le fonctionnement nous dit précisément que nos ressources propres proviennent de la location de nos infrastructures, de la publicité qui est faite autour et sur nos infrastructures. Ce sont des ressources propres qu’on réinjectera dans la réhabilitation et la maintenance de nos infrastructures.

Concrètement, comment cela va-t-il se faire ?

Malheureusement, nous avons un souci. Quand il s’agit d’une infrastructure sportive, tout le monde la veut gratuite. Ce qui n’est pas le cas pour une infrastructure comme le Palais de la culture où les gens comprennent qu’il faut payer pour s’en servir. Mais quand c’est dans le domaine du sport, ils sont réticents. Je lance donc un appel aux Ivoiriens. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’infrastructures sportives que c’est gratuit. Le décret nous dit que les ressources propres de l’Ons proviennent de la location et de la publicité dans nos infrastructures. Il faut que chacun le comprenne. Si on doit donner tout gratuitement, on va se retrouver dans cette situation où nos installations sont sales, dégradées et on n’a pas les moyens de les entretenir. Que ce soit des activités politiques, culturelles, religieuses, nous avons une grille tarifaire de cette location qui a été validée par le conseil de gestion de l’Ons qui est le premier organe de la structure.

Les fédérations devront-elles payer désormais pour utiliser ces installations ?

Elles n’auront certainement pas les mêmes obligations que les autres, mais seront obligées de mettre la main à la poche pour accompagner l’entretien et la maintenance de nos infrastructures. On ne demandera pas à une fédération de louer l’infrastructure pour faire ses activités mais les dépenses liées à la remise en l’état après leurs activités leur seront réclamées. Il y a aussi le fait que des structures privées s’arriment aux fédérations pour faire leurs activités. C’est aussi une question qu’on doit étudier spécialement.

Abidjan bénéficiera des infrastructures qui ont servi aux Jeux. Qu’en est-il pour l’intérieur du pays ?

Dans le cadre du programme de réhabilitation et de construction d’infrastructures sportives (PRECIS), nous devons réhabiliter certains complexes à Abidjan et à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. C’est dans ce sens que vous avez des complexes construits à Ferkessédougou, avec la réhabilitation de l’ancien stade ; il y a également Gagnoa etc. L’année prochaine, d’autres villes seront impliquées. C’est le cas de Grand-Bassam, le stade Thomas d’Aquin de Katiola et le stade d’Odienné. Dans le cadre de ce programme qui a débuté en 2014, il est prévu que tous ces stades soient réhabilités.

Que devient la piscine d’Etat de Treichville ?

La piscine est en plein travaux actuellement. Le bassin a été agrandi. Nous avons dix couloirs aujourd’hui. Toute la tuyauterie a été posée, les équipements sur place. A côté du bassin, il y aussi la réhabilitation des tribunes, des espaces et des vestiaires. Tout cela est en chantier. Au mois de décembre, la piscine d’Etat de Treichville sera livrée.

 

Interview réalisée par

Céleste Kolia