Marc Wilmots (entraîneur des Eléphants): ‘’Pour la suite, je vais discuter avec les dirigeants’’

Marc Wilmots (entraîneur des Eléphants): ‘’Pour la suite, je vais discuter avec les dirigeants’’

Allez-vous rendre votre démission après cette élimination de la Côte d’Ivoire ?
Des réponses à chaud ne sont jamais bonnes pour ce genre de questions. J’ai pris beaucoup de temps, depuis six mois, pour construire une équipe. Il y a un cycle avec d’anciens joueurs qui sont sur le départ et des jeunes qui montent. Concernant mon avenir, j’en discuterai avec les dirigeants et je verrai ce qu’il faut faire. Mais à ce moment précis, j’aimerais remercier les joueurs pour le travail qu’ils ont fourni.

Comment expliquez-vous cette déconvenue ?
Il y a deux manières de voir ce match. Nous étions bien en place pendant les vingt premières minutes. Si nous avions concrétisé notre première occasion de but, cela aurait tout changé. Malheureusement, nous avons pris deux buts casse-tête. Les joueurs ont pris un coup au moral. J’ai eu peur qu’ils lâchent, mais ils ne l’ont pas fait. En seconde période, ils se sont battus, mais c’était dur parce qu’il fallait trois buts pour se qualifier. Tout le monde est déçu, surtout toute la Côte d’Ivoire. C’était mon premier objectif, mais nous l’avons raté. Ce que j’ai néanmoins appris, c’est qu’il faut se relever quand on est à terre.

Quel est votre deuxième objectif avec l’équipe ?
Le deuxième objectif, c’est la qualification pour la Can 2019.

Quelle lecture tactique faites-vous de cette rencontre ?
Nous avons commencé avec deux attaquants, Gervais et Zaha, pour utiliser la profondeur. En étudiant le Maroc, nous avons constaté que ses deux arrières latéraux sortent souvent. Ils avaient également une grande possession de balle. Contre le Gabon, ils ont eu 80% de possession de balle. Nous avons donc décidé de jouer dans le dos de Dirar et d’Achraf. Mais en première mi-temps, ils ne sont pas souvent sortis. Dans les phases de jeu construites, le Maroc n’a pas fait grand-chose. Nous avions trois milieux de terrain avec Gradel qui jouait en n°10. Nous avons choisi Simon Déli parce que sur les phases arrêtées, on pouvait faire la décision. En seconde mi-temps, nous avons misé sur la qualité technique de Ghislain Konan, pour insister sur les côtés et donner des ballons dans les pieds de Zaha, Gervinho et Maxwell Cornet qui est entré en jeu plus tard.

Au-delà de l’élimination, avez-vous été satisfait de certains joueurs ?
Gbamin a fait un bon match dans l’axe central. Des joueurs, comme Séko Fofana, étaient à leur première sélection. Ghislain Konan, lui, était à sa deuxième sélection. Nous avons pris des jeunes qui sont en train de monter et qui constituent l’avenir de l’équipe.

Sylvain Gbohouo était-il vraiment le meilleur choix dans les buts ?
Quand je suis arrivé il y a six mois, Sylvain Gbohouo était le meilleur gardien africain. Aujourd’hui, il n’est pas au mieux de sa forme. Pour quelle raison ? Je ne saurais vous le dire. C’est vrai qu’il n’a pas été excellent aujourd’hui et qu’il fait parfois des erreurs, mais n’attendez pas de moi que je tue un garçon qui est à terre. Il faudra maintenant trouver une solution en donnant peut-être sa chance à un autre gardien. Sylvain était le gardien titulaire avant que je n’arrive et toute la Côte d’Ivoire était contente de l’avoir.

Propos recueillis par
Céleste Kolia