Ma lettre du Caire: La vie continue…

Ma lettre du Caire: La vie continue…

Elle a même fait trembler, du début à la fin, les poulains de Djamel Belmadi. Malheureusement, c’est elle qui est éliminée, s’il vous plaît, après l’épreuve fatidique des tirs au but. C’est donc normal que Sérey Dié et ses coéquipiers pleurent à chaudes larmes. Ils ont du mal à s’en remettre.

Sérey Dié et Wilfried Bony notamment (les plus anciens du groupe), qui ont su encadrer leurs jeunes coéquipiers durant le parcours, portent le deuil. Parce que chacun d’eux a raté son tir au but. « Je suis triste, surtout pour Sérey Dié qui, à mon humble avis, est l’un des meilleurs joueurs de la compétition », se lamentait Claude Leroy, actuel sélectionneur des Eperviers du Togo et consultant sur la chaîne française Canal+. Mais que voulez-vous ? Le destin en a décidé autrement. Nul ne peut contre la volonté de Dieu, détenteur unique de la vérité.

En somme, nous sommes tous tristes pour cette sélection nationale ivoirienne en reconstruction. Elle est passée à côté de quelque chose d’intéressant. N’étant pas attendus, donc pas parmi les favoris de la compétition, les poulains de Kamara Ibrahim voulaient surprendre agréablement et surtout faire honneur au peuple ivoirien.

Un peuple qui, de près ou de loin, les a soutenus et a prié pour eux. Mais nous le répétons, c’est la volonté de Dieu. Tout ce qui reste à faire, c’est de sécher ses larmes et tirer les leçons de cette aventure qui s’arrête, malheureusement, en si bon chemin et préparer l’avenir.

Cette équipe, à part deux ou trois éléments, est jeune et donc prometteuse. Le peuple ivoirien doit continuer à l’encadrer et lui donner des moyens afin qu’elle prépare, dans la sérénité, les échéances à venir. Notamment la phase finale de la Can 2023 que la Côte d’Ivoire aura à organiser. Ici, en Egypte, les Eléphants laissent une bonne image par leur comportement d’ensemble sur le terrain et en dehors. Il ne faut donc pas commettre l’erreur de les brûler parce qu’ils ont été éliminés en quarts de finale de la Can.

L’Egypte par exemple, pays organisateur, n’a-t-elle pas perdu ses illusions en huitièmes de finale face à l’Afrique du Sud que la Côte d’Ivoire, rappelons-le, a battue en phase de poules ? Mais après l’émotion, la tristesse, la vie n’est-elle pas en train de reprendre progressivement chez les Pharaons ? 

La compétition se poursuit avec quatre pays (L’Algérie, le Nigeria, la Tunisie et le Sénégal), en demi-finales et, sous peu, l’on connaîtra les deux finalistes qui s’affronteront pour l’apothéose. Dame coupe, capricieuse, choisira alors l’équipe qui saura la cajoler.

A demain, si Dieu le veut… pour d’autres sensations.

JEAN-BAPTISTE BEHI