Le débrief: La fête a commencé mais tous ne sont pas pour

Les manifestations au Brésil
Les manifestations au Brésil
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Le débrief: La fête a commencé mais tous ne sont pas pour

Le débrief: La fête a commencé mais tous ne sont pas pour

C’est parti ! Le plus grand tournoi de football au monde a démarré jeudi. Le Brésil, terre de foot et des légendes, est l’hôte de cet événement planétaire. Mais cette fête mondiale, tous les Brésiliens n’en veulent pas. Et ceux qui y sont hostiles n’entendent pas ignorer tout simplement ce rendez-vous. Ils font tout depuis plusieurs mois pour l’empêcher.

Jeudi, quelques heures avant l’ouverture, les anti-Mondial au Brésil se sont signalés. Selon la plupart des correspondants de presse sur place, ils étaient une poignée de manifestants. « Une soixantaine », précisent des confrères. Mais le face-à-face avec la police a été retentissant. Il y a eu des interpellations et des blessés. Une journaliste de la chaîne américaine CNN fait partie des blessés, atteinte part une capsule de gaz lacrymogène.

Les manifestants ont ciblé un aéroport de Rio, le plus grand de la ville. En tentant de bloquer l’accès aux terminaux. Ils ont également ciblé les abords du stade qui devait abriter le match inaugural, Brésil -- Croatie, à Sao Paulo, une autre ville. Par ailleurs, des cheminots ont tenté de perturber le trafic du métro, avant de lever leur mot d’ordre de grève, mercredi. Seulement un jour avant le coup d’envoi. Au total, les appels à manifester contre le Mondial au Brésil ont été lancés dans 9 des 12 villes qui accueillent l’événement.

Mais pourquoi manifestent-ils ? Contre « le coût » de l’organisation de la Coupe du monde, apprend-on sur les banderoles et autres pancartes. Un coup estimé à 11 milliards d’Euros (plus de 7 200 milliards de francs Cfa). A l’attribution de l’organisation au Brésil. Même si ce chiffre représente le coût du Mondial et de la Coupe des confédérations, qui a eu lieu l’année dernière, il est excessif, selon les Brésiliens frondeurs. Et ils voient toute tentative d’augmentation de prix de produits et services comme une façon pour les autorités de réunir ce budget. Un budget qui a d’ailleurs été vraisemblablement dépassé à cause des retards dans l’exécution du cahier de charges. D’où la colère.

Jusqu’à dimanche, aucune contestation n’avait impacté directement un match programmé. Toutes les rencontres sont arrivées à leur terme. Les anti-Mondial n’ont pas pour autant abdiqué. Dans la manifestation de leur colère, ils comptent aller loin. Ils n’excluent pas d’envahir un stade.
« L'objectif est de mettre fin à la Coupe du monde… Il faut que les Brésiliens se mobilisent. Ils aiment le football mais ils n'ont pas besoin de cela maintenant », a lancé un jeune manifestant de 27 ans.

Participants, supporters et sportifs de plus de 200 pays retiennent donc leur souffle. Jusqu’à la finale du 13 juillet.

Bonne semaine à toutes et à tous !


Barthélemy KOUAME
barthelemy.kouame@fratmat.info