Jeux de Gaborone: Les pays de l'Afrique australe, du Sud et du Nord imposent leur marque

Jeux de Gaborone: Les pays de l'Afrique australe, du Sud et du Nord imposent leur marque

Jeux de Gaborone: Les pays de l'Afrique australe, du Sud et du Nord imposent leur marque

Les 2e Jeux africains de la jeunesse ont pris fin le 31 mai dernier, à Gaborone. En effet, durant 15 jours, 2500 athlètes de 54 pays de l’Acnoa, ont pu mesurer leurs performances dans 21 disciplines. Et si le Président de la République du Botswana, était lui-même présent à la cérémonie d’ouverture le 22 mai, le Comité d’organisation peut se réjouir deux semaines après d’avoir accompli une grande œuvre dans ce pays de l’Afrique australe qui est devenu un abonné en matière d'organisation de compétitions d’envergure. Puisqu’avant les Jeux africains de la jeunesse, le Botswana avait organisé la Coupe d’Afrique des cadets de football en 1997, le tournoi de boxe qualificatif pour les Jeux olympiques d’Athènes en 2004 et les Championnats africains d’athlétisme junior en 2011.

Une dynamique soutenue par le Comité d’organisation des Jeux africains de la jeunesse. « Nous avons été honorés d’organiser ces jeux pour tout le continent africain. Nous sommes d’autant plus fiers de l’avoir réalisé que ce fut un rendez-vous pour des jeunes athlètes qui sont l’avenir de notre sport. Et nous avons vu des performances qui nous permettre de croire en une meilleure éclosion des sportifs africains dans les années à venir sur la scène internationale », s’est exprimée Regina Sikalesele-Vaka, la présidente du Comité d’organisation lors de la cérémonie de clôture desdits jeux.

C’est l’Afrique du Sud qui vient en tête du classement des médailles avec 93 au total (41 Or, 25 Argent, 27 Bronze), suivis de l’Égypte avec 89 médailles (44 Or, 16 Argent, 29 Bronze) et l’Algérie avec 48 médailles (15 Or, 21 Argent, 12 Bronze). Le pays organisateur, le Botswana occupe le 6e rang avec 31 médailles (6 Or, 6 Argent, 19 Bronze).

Il faut noter le duel entre les deux principaux pays de course de fond. L’Éthiopie et le Kenya qui ont livré la bataille dans les épreuves d’athlétisme. D’autant que l’ensemble des lauriers glanés par ces deux nations proviennent des courses longues distances. L’Éthiopie a donc raflé au total 27 médailles (14 Or, 6 Argent, 7 Bronze) contre 25 pour le Kenya (7 Or, 11 Argent, 7 Bronze).

La Côte d’Ivoire fait partie des meilleures nations de l’Afrique de l’Ouest. Inscrite seulement dans 10 disciplines (Athlétisme, Tennis, Badminton, Tennis de Table, Judo, Tae Kwondo, Rugby, Cyclisme et les disciplines couplées Aviron-Canoe Kayak), représente le 2e pays de la sous-région à faire une moisson relativement satisfaisante, soit 12 médailles (7 Argent et 5 Bronze). Loin derrière le Nigeria (5eme au classement général) avec 41 médailles (19 Or, 10 Argent, 12 Bronze).

Le Mali (8 médailles avec 1 Or, 1 Argent, 6 Bronze), le Sénégal (5 médailles avec 1 Or, 1 Argent, 3 Bronze) et le Togo, le Liberia, le Ghana avec chacune une médaille de Bronze… sont loin d’atteindre les performances des pays de l’Afrique australe et du nord du continent.

« C’est effectivement une réalité que nous avons vécue ici. Mais, il faut surtout constater que ces pays ont eu plus de médailles dans les disciplines comme l’athlétisme qui ne sont pas forcément les spécialités de certains pays. Ou encore certaines disciplines comme le Netball qui n’est pas pratiqué dans nos régions (…) En même temps, je pense qu’il y a eu quelques erreurs d’arbitrage qui nous ont coupé l’herbe sous les pieds », justifie Me Tadjou Atada, le directeur technique de la sélection ivoirienne de Taekwondo.

Un avis d’autant plus critique que Regina Sikalesele-Vaka, présidente du Comité d’organisation explique le contentement de certains experts venus des autres continents pour superviser les épreuves. « Nous sommes heureux des avis favorables que nous ont donnés des spécialistes qui sont venus des Etats-Unis et du Norvège pour nous aider à l’organisation de la compétition ». Le Président de l’Acnoa, le général Lassana Palenfo reste l’homme le plus heureux. En réussissant, selon ses propres termes, « d’offrir aux athlètes l’occasion de se former et d’apprendre. Puisqu’on souhaite vivement créer des champions sur le continent africain et construire des modèles et des ambassadeurs pour promouvoir l’activité physique en tant qu’instrument de fierté continentale ».

Ces jeux resteront dans la mémoire collective. Puisqu’elle aura réussi, alors qu’ils étaient seulement à leur 2e édition, à regrouper tous les pays africains. En espérant que le prochain rendez-vous en 2018 en Algérie,relève ce défi de la mobilisation.

Adam Khalil, à Gaborone