Jean Jacques Eydelie (Africa sports): "J’ai un projet de jeu pour mes joueurs"

Jean Jacques Eydelie, entraîneur de l’Africa sports
Jean Jacques Eydelie, entraîneur de l’Africa sports
Jean Jacques Eydelie, entrau00eeneur de lu2019Africa sports

Jean Jacques Eydelie (Africa sports): "J’ai un projet de jeu pour mes joueurs"

Quels commentaires faites-vous de la victoire (1-0) de l’Africa sports sur l’Afad Djékanou lors de la 15e journée du championnat de football ?
C’est sur un terrain synthétique que nous avons joué aujourd’hui (Ndlr: Dimanche 2 mars). Ce qui nous a permis de mieux nous exprimer techniquement. Ce que je retiens aussi, c’est la belle équipe de l’Afad de Djékanou qui a un jeu très intéressant. Elle nous a opposé une belle résistance. Elle nous a mis en difficulté. Malgré tout, nous sommes restés solides. Je savais que les choses n’allaient pas être réunies à 100%, notamment dans le jeu et la condition physique. La clé de cette victoire, a été la volonté et les efforts des joueurs. Le principal est donc fait aujourd’hui.


En vous recrutant, les dirigeants de l’Africa ont indiqué que l’objectif premier est le championnat, notamment le titre de champion, avant de chercher à remporter la coupe nationale. Pensez-vous avoir les moyens pour y arriver ?
Je ne me hasarderai pas à avancer des objectifs. Par contre, les deux buts précis que j’ai pour ce groupe, c’est de finir le mieux possible le championnat, tant dans la manière que dans le classement. La seconde chose, c’est d’avoir un état d’esprit irréprochable en portant fièrement le maillot de l’Africa sports. Parce que cette équipe a un grand nom. Je viens d’arriver et nous sommes déjà dans la seconde moitié du championnat. Je vais  donc m’attacher à faire progresser l’équipe, mais cela ne va pas se faire n’importe comment. Pour y parvenir, je pense qu’il faut répéter les choses jusqu’à ce qu’elles soient acquises.

Justement, vous êtes arrivé, il y a seulement quelques jours. Comment trouvez-vous l’état d’esprit vos joueurs?
Je ne suis pas surpris. D’autant plus que je savais que le football africain a de réelles qualités humaines. Je ressens fortement dans mon groupe. C’est-à-dire que les joueurs sont dévoués à la tâche. Ils sont engagés dans ce que je leur demande. Même s’il y a une certaine peur chez certain. La confiance aidant, je pense qu’ils vont acquérir une vraie maîtrise. Surtout, ils pourront avoir de plus en plus d’opportunités de marquer. Je pense qu’on a l’effectif pour y parvenir. Nous allons y travailler. Sans oublier que le principal, c’est de ne pas prendre de buts. C’est donc ce bon équilibre qu’il faut performer à chaque entraînement. C’est ce que je m’attache à faire par rapport aux deux objectifs que je vous ai précisés. En espérant finir parmi les premiers dans le championnat. On voudrait produire du jeu qui corresponde à nos ambitions.

Votre première sortie s’est soldée par une défaite lors de la journée précédente. Cette victoire  sur l’Afad signifie-t-elle qu’il y a eu une progression dans le jeu de l’équipe ?
Il y a effectivement beaucoup plus de simplicité dans le jeu. Il faut aussi savoir qu’entre la pelouse de Gagnoa et celle du stade Robert Champroux, il existe une différence. On a pu voir, aujourd’hui, sur une bonne pelouse que nous avons une qualité de jeu dans la surface qui permet d’enchaîner des passes. Je suis motivé à travailler avec ce groupe de joueurs. D’ailleurs, je les remercie de m’avoir bien accueilli, même s’il est vrai qu’on n’a pas eu trop de temps entre mon arrivée et le premier match. Le premier contact avec eux a été très soudain. Il fallait tout de suite se mettre au travail et avoir un résultat positif le plus vite possible. Il faut donc continuer dans ce sens.

Quelle philosophie de jeu comptez-vous inculquer à l’Africa sports ? Garder son jeu traditionnel qui est un football direct, c’est-à-dire un jeu basé sur le modèle anglo-saxon ou pratiquer un jeu beaucoup plus débridé fait de spectacle ?
Je ne vais pas révolutionner le jeu. Je vais faire pratiquer aux joueurs celui que je connais. Ce que je peux vous dire, c’est qu’on est à 20 ou 30 % de nos possibilités. Il nous reste beaucoup de progrès à faire. J’ai effectivement un projet de jeu pour l’Africa sports. Il faut que les joueurs sachent comment évoluer avec le ballon, occuper les espaces… Ce sont des détails qui font évoluer le jeu. Je vais donc les appliquer.

Le nouveau staff dirigeant du club vert et rouge est contesté depuis des semaines. Cette ambiance vous perturbe-t-elle dans le travail ?
Absolument pas ! Je suis arrivé avec le nouveau président qui est Alexis Vagba. Il n’est aucunement intéressant de parler de ce qui s’est passé avant mon arrivée. Parce que cela ne me regarde pas. Après cette victoire sur l’Afad, il faut penser au futur, c’est-à-dire au prochain match. Bien évidemment, l’Africa sport doit correspondre à l’attente de ses supporters. Donc, travaillons ! Continuons à être sérieux, à bien vivre ensemble.

Interview réalisée par

ADAM KHALIL