Handball (Affaire Zadi Edwige): Voici pourquoi l’Africa a saisi la Cahb

Handball (Affaire Zadi Edwige): Voici pourquoi l’Africa a saisi la Cahb

N’ayant pas eu gain de cause auprès de la Fédération ivoirienne, à la suite de sa plainte pour qualification irrégulière de la joueuse, les Vert et rouge ont porté l’affaire devant la Confédération africaine de handball (Cahb). Une démarche motivée par plusieurs raisons, selon les dirigeants de l’Africa. " Outre l’effet suspensif de l’appel qui n’a pas été appliqué, comme le prévoient  les textes,  cette juridiction n’a pas respecté le délai pour répondre à l’appel que nous avons interjeté  auprès d’elle ", a expliqué Paul Gogoua, le président de la section handball de l’Africa sports.

 

En effet, après avoir saisi la Commission d’appel, le 28 décembre 2018, à la suite du rejet de sa première plainte en première instance, à la Commission des règlements, qualification, homologation et discipline, l’Africa sports attendait une décision, comme l’exigent les textes, pour un éventuel recours à la juridiction de cassation de la Fihb. Cette décision est malheureusement arrivée hors délai, c’est-à-dire après le 11 janvier qui était la date butoir, en tenant compte du délai de 15 jours prévu par les textes. " C’est face au silence injustifié de la Commission d’appel que nous avons jugé utile de nous porter devant la Confédération africaine de handball, le 14 janvier, pour la même cause ", stipule la note adressée par l’Africa à la Fédération ivoirienne de handball. Les regards des dirigeants aiglons sont désormais tournés vers la Cahb qui n’a pas encore réagi.

 

Pour rappel, l’Africa a porté plainte contre la Fihb pour qualification irrégulière de sa joueuse, Zadi Edwige, prêtée à Bandama. La joueuse qui n’avait pas renouvelé sa licence a pris part à la saison 2018 avec ce club. Le  jury d’appel estime, pour sa part, que l’athlète qui dispose d’une licence 2017 pouvait bénéficier d’une licence de prêt en 2018.

 

D’autre part, il précise que l’Africa a signé une convention de prêt et perçu sa quote-part des frais. Ce qui permettait à la Fihb de lui délivrer une licence de prêt. Des arguments jugés légers par l’Africa. " C’est une grossière erreur car chaque saison a ses licences et chaque athlète, pour être licencié au titre de la nouvelle saison, doit renouveler sa licence dans son club d’origine ", ont décrié les dirigeants aiglons. Certains responsables  de club se sont également prononcés sur cette affaire. " L’Africa est dans son droit. C’est la licence qui déclenche tout mouvement de prêt ", a expliqué Zéhi Sébastien, président de Zacos handball club. "Le dossier de la mise en prêt d’un joueur comprend la licence de son club d’origine dûment  qualifiée par la Fédération. Or, la joueuse en question ne la possède pas. La convention de prêt, c’est entre deux clubs, mais avec la fédération. Il faut la licence de la saison en cours. La joueuse n’a pas renouvelée sa licence en bonne et due forme avec l’Africa. Du coup, la qualification est nulle. La Fédération est fautive parce que c’est elle qui qualifie les joueuses. L’Africa a posé une réserve qui a été jugée recevable, mais la Fédération n’a pas tranché et a poursuivi la compétition. Juridiquement, ce n’est pas normal. Mais ce n’est pas nouveau, car la fédération a commis plusieurs gaffes de ce genre. Maintenant, la question qu’on se pose, c’est comment les choses vont se passer. Est-ce du ressort de la Confédération africaine de handball ? ", s’est interrogé, pour sa part, Paul Blesson, président de Vavoua Handball club.

Céleste Kolia