Glissement de dates de la Can: La Fif explique tout aux clubs

Sory Diabaté, premier vice-président de la Fédération ivoirienne de football.
Sory Diabaté, premier vice-président de la Fédération ivoirienne de football.
Sory Diabatu00e9, premier vice-pru00e9sident de la Fu00e9du00e9ration ivoirienne de football.

Glissement de dates de la Can: La Fif explique tout aux clubs

Soixante-sept clubs et groupements d’intérêt sur 81 du football ivoirien ont répondu, à l’appel du comité exécutif de la fédération ivoirienne de football pour s’imprégner officiellement des nouvelles, la visite du président de la Caf en Côte d’Ivoire.

Représentant le président Sidy Diallo, hors du pays, Sory Diabaté, 1er vice-président de la Fif, est d’abord revenu longuement sur le malentendu entre la Confédération africaine de football (Caf) et la Fédération ivoirienne de football (Fif) à propos du glissement des dates des Can 2021 et 2023.

« Nous avons estimé que la démarche qui a été engagée pour le retrait de la Can 2021 à la Côte d’Ivoire ne nous paraissait pas la bonne. Nous n’avons pas été informés ni d’un retrait, ni officiellement d’un glissement qui devait être opéré. Nos tentatives d’avoir des réponses officielles de la Caf, sont restées vaines. Nous avons été amenées à préserver les droits du football ivoirien en saisissant le tribunal arbitral du sport», a-t-il expliqué. C’est donc suite à cette saisine et les incompréhensions persistantes, que, selon lui, le président de la Caf a sollicité une audience avec le Président de la République de Côte d’Ivoire.

La Fif était au courant de la décision du Président Ouattara

« C’est le ministère des Sports qui nous a donné l’information de la demande d’audience du président de la Caf avec le Chef de l’Etat. Nous avons fait toutes les formalités administratives pour son arrivée. Pendant la préparation de la visite, le ministère des Sports a également demandé à la Fif, de lui faire des propositions par rapport à ce dossier. Ce qui a été fait. La Fif a donc été consulté dans la prise de décision tant dans la préparation de l’audience avec le Président de la République mais également dans tout ce qui concernait le séjour du président de la Caf. Les échanges avec la Caf ont été enrichissantes et tous les malentendus entre les deux parties ont été levées », a poursuivi le 1er vice-président de la Fif.

Pourquoi la Côte d’Ivoire a accepté la Can 2023

Selon Sory Diabaté, lors de l’audience qui s’est tenue le 29 janvier au palais présidentiel, le président de la Caf a exprimé son regret par rapport à quelques communications sur ce dossier et a souhaité que le Chef de l’Etat accepte la Can 2023, pour un certain nombre de raisons.

D’abord, parce que le Cameroun a fait de gros efforts et d’énormes investissements et il appartenait à l’Afrique de se montrer solidaire. La Caf ne voulait pas non plus laisser ce pays dans cette situation et vu les efforts importants du Président Paul Biya, qu’il faille le soutenir.

C’est sur cette base, que le président Sory Diabaté a fait savoir que le Président Alassane Ouattara a laissé entendre : « chaque fois que la Côte d’Ivoire a été sollicitée, elle a toujours fait preuve de solidarité ». Du coup, il ne verrait pas pourquoi cette Côte d’Ivoire ne réagirait pas en faveur du Cameroun.

Selon le représentant du président Sidy Diallo, l’autre raison, qui a motivé la décision, c’est l’engagement pris par le Chef de l’Etat en décembre 2017, lors de la première visite à Abidjan du patron du football africain, de l’aider à mener à bien sa mission à la tête du football africain. « C’est pour ces deux raisons que la Côte d’Ivoire a accepté l’organisation de la Can 2023. Il n’y a eu aucune animosité durant ce séjour. Nous avons fait preuve de respect de l’un et de l’autre », a déclaré Sory Diabaté. Quant à la suite de la procédure au Tas, le président Sory a annoncé aux clubs qu’elle sera retirée. « Nous estimons que la procédure au niveau du Tas est sans objet », a-t-il ajouté. Avant d’inviter les uns et les autres à demeurer positifs face à ce grand évènement qui, selon lui, aura des retombées positives pour le pays, mais surtout pour les clubs, avec les nombreuses infrastructures sportives qui seront construites.

Céleste Kolia