Ce dimanche 18 novembre 2018, aux environs de 17h Gmt, le mythique Stade du 28 septembre de Conakry servira de cadre au derby Guinée-Côte d’Ivoire. Cette bataille comptant pour la cinquième et avant-dernière journée des éliminatoires de cette compétition s’annonce ouverte.

Le Syli national, leader du groupe h avec 10 points +4, n’a besoin que d’un nul pour valider sa qualification pour la phase finale et demeurer le maître absolu de son groupe, sans connaître la moindre défaite.

Pour leur part, les éléphants de Côte d’Ivoire, deuxièmes avec 7 points +4, veulent laver l’affront subi (2-3), il y a près d’un an, au Stade de la paix de Bouaké. Ce qui leur permettra de déloger l’adversaire du jour du fauteuil de leader du groupe et, par la même occasion, s’octroyer le billet de la qualification. Conscientes donc de l’enjeu, les deux formations ont fourbi leurs armes dans la sérénité.

Les Ivoiriens ont mis la dernière main à la pâte à Abidjan. Quand les Guinéens en faisaient de même au Maroc.

L’entraîneur Kamara Ibrahim, bien que privé de Wilfried Zaha (son fantasque attaquant) blessé, est serein et entend aligner sa meilleure équipe du moment ; celle qui est prête à mettre le pied à l’étrier, à disputer chaque parcelle de terrain à l’adversaire afin d’atteindre son objectif.

Ainsi, le bloc défensif des troisièmes et quatrièmes journées contre les Fauves de Centrafrique devrait être reconduit : autour du gardien Sylvain Gbohouo, l’on pourrait retrouver les latéraux Serge Aurier et Ghislain Konan et les centraux Wilfried Kanon et Eric Bailly.

Si Kamara, dans sa recherche d’un bon résultat, veut jouer la prudence (44-2), il densifiera certainement son secteur médian avec quatre éléments : Serey dié, Jean-Philippe Gbamin, Franck Kessié et Max Alain Gradel ou Jean-Michaël Séri. Quand l’attaque sera l’affaire du duo Jonathan Kodjia-Nicolas pépé. Mais dans une option de 4-3-3, Gradel retrouvera sa place sur le côté droit ou gauche de l’attaque.

Dans la galerie des réservistes, Kamara pourra compter, entre autres, sur Maxwel Cornet, Roger Assalé, Mamadou Bagayoko et Bayo Vakoum pour apporter plus de fraîcheur physique à son équipe. « Je veux une équipe de combattants à Conakry», a insisté le sélectionneur national. Les timorés n’auront donc pas leur place à ce derby qui s’annonce passionnant.

Dans le camp guinéen, le capitaine traoré (blessé) manquera à l’appel. Mais le Syli national qui regorge de joueurs talentueux est prêt à tout. Avec la présence de François Kamano, Naby Laye Kéita, Seydouba Soumah et Diawara (qui constituent sa force de frappe), le sélectionneur Paul put a déjà mis en place sa stratégie pour apprivoiser les pachydermes ivoiriens. «Nous jouons à domicile, nous n’avons peur de personne. Nous respectons l’équipe ivoirienne, mais elle ne nous effraie pas. Nous invitons nos supporters à effectuer nombreux le déplacement. Nous leur ferons plaisir », promet-il.

En tout cas, ces retrouvailles promettent et les absents auront tort.

JEAN-BAPTISTE BÉHI