Eléphants: Toujours à la recherche de la cohérence

Eléphants: Toujours à la recherche de la cohérence

Pour la troisième sortie de son équipe, Kamara Ibrahim, le sélectionneur national, a pris la responsabilité d’opérer des changements.

Ainsi, il a titularisé Jean-Philippe Gbamin en lieu et place de Jean-Michaël Séry au milieu du terrain et préféré Wilfried Zaha et Wilfried Bony au duo Nicolas Pépé-Jonathan Kodjia aux côtés de Max Gradel, en attaque.

Dans le bastion défensif, il a reconduit les mêmes éléments qui ont joué contre le Maroc lors de la deuxième journée. A savoir le gardien de but Sylvain Gbohouo, les latéraux Bagayoko Mamadou (il a remplacé Serge Aurier, blessé), Coulibaly Wonlo et la paire centrale Wilfried Kanon-Ismaël Traoré.

Avec ce système habituel de 4-3-3, l’équipe ivoirienne a eu raison de son homologue namibienne (4-1). Synonyme de qualification pour les huitièmes de finale. Il faut donc féliciter Kamara Ibrahim et ses poulains d’avoir atteint ce premier objectif. Eux qui ne figurent pas, de l’avis des observateurs, parmi les favoris de la compétition.

Cependant, au cours de cette rencontre contre les Brave Warriors, lundi, au Stade du 30 juin, les Eléphants, comme lors des deux précédents matches, ont éprouvé d’énormes difficultés à asseoir leur jeu, notamment en première période. Gbamin a eu du mal à entrer dans le match aux côtés de Franck Kessié et Serey Dié, le nouveau capitaine.

La phalange offensive n’a pas été en reste. Wilfried Zaha et Max Gradel ont eu du mal à réussir leurs débordements. Quand Wilfried Bony a manqué de percussion dans ses entreprises au cœur de la défense des Namibiens. Qui, il faut le souligner, sont passés à côté de l’ouverture du score. Le portier Sylvain Gbohouo a eu la baraka sur trois balles chaudes.

Ces défaillances des Eléphants ont mis en confiance les Brave Warriors. La Côte d’Ivoire n’a eu son premier corner que dans les dix dernières minutes de la première mi-temps. Fort heureusement, c’est contre le cours du jeu que Max Gradel a exploité judicieusement une des rares déviations de Franck Kessié pour ouvrir le score (38e mn).

Bien que menés au score (0-1) au terme des 45 premières minutes, les Namibiens ont dominé les Ivoiriens dans l’animation du jeu et la conquête du ballon.

L’entame de la seconde période a été également difficile pour la Côte d’Ivoire. Il a fallu cette deuxième réalisation réussie par Serey Dié (le bûcheron), à la suite d’une frappe fulgurante des 30 mètres (58e mn), pour mettre en confiance les Eléphants devant un adversaire accrocheur, qui a toutefois vu ses efforts récompensés par Joslin Kamatuka, sur un dégagement raté de Sylvain Gbohouo (2-1).

L’entrée de Maxwell Cornet et d’Ibrahim Sangaré (un jeune prometteur), en lieu et place de Max Gradel et Jean-Philippe Gbamin, a apporté de la fraîcheur physique et plus d’imagination aux Eléphants afin de sceller le sort des Brave Warriors (4-1). Wilfried Zaha a inscrit le troisième but mais doit apprendre à jouer juste, sans en rajouter dans ses dribbles.

Cornet a clos le festival offensif ; toutefois, il est capable de faire mieux avec un peu plus d’effort. Bony s’est retrouvé dans les 30 dernières minutes en pesant sur la défense adverse et en faisant bénéficier au mieux de son expérience à ses jeunes coéquipiers.

 

Dans l’entrejeu, si les milieux récupérateurs existent, il manque toutefois aux Eléphants ce milieu créateur (comme l’a indiqué Claude Leroy, l’inamovible technicien) pour récupérer et donner des balles propres aux attaquants. Comme le faisait Touré Yaya avant sa retraite internationale. « Ce n’est pas facile de trouver un tel élément maintenant, mais, avec le temps, peut-être que les Eléphants auront ce joueur précieux », soutient Leroy. Avant d’ajouter que la Côte d’Ivoire peut aller loin avec un grand Nicolas Pépé. « Son talent et l’envie demeurent, mais il manque à Pépé (après une saison flamboyante avec Lille) du jus. En outre, avec son problème de transfert, le joueur est un peu éparpillé sur le plan psychologique ». Kamara a donc vu juste de le mettre au repos !

Une chose est certaine, l’entraîneur possède des individualités sous la main, mais n’a pas encore une équipe. L’ensemble est à la recherche de cohérence, d’homogénéité. Le travail doit, par conséquent, se poursuivre, en attendant les huitièmes de finale.

JEAN-BAPTISTE BEHI

ENVOYE SPECIAL EN EGYPTE