Coupes européennes: Les clubs anglais champions à l’arraché

Chelsea a pris le meilleur sur Benfica et s'est adjugé dame coupe
Chelsea a pris le meilleur sur Benfica et s'est adjugé dame coupe
Chelsea a pris le meilleur sur Benfica et s'est adjugu00e9 dame coupe

Coupes européennes: Les clubs anglais champions à l’arraché

Coupes européennes: Les clubs anglais champions à l’arraché

Pendant une dizaine de jours, les locaux des blues de Chelsea logeront la coupe de l’Europa league. Les poulains du richissime président Roman Abrahamovic se sont offerts les Portugais du Benfica de Lisbonne (2-1) à l’Arena Stadium d’Amsterdam aux termes d’une rencontre à suspense. Rien ne présageait un tel résultat après la première période de jeu. Mais la force de caractère des Anglais plusieurs fois démontrée dans les compétitions européennes, aura une fois de plus été déterminante dans ce match.

 

Les clubs anglais ont cette habitude de rentrer difficilement dans les joutes européennes. Mais d’où tirent-ils les ressources physiques pour toujours être au sprint final ? La réponse est toute anglaise. Un fighting spirit, des managers caractériels et un public fidèle. Manchester United, Liverpool, Chelsea, Tottenham, Manchester City… sont intenables quand il s’agit de coupe… surtout de coupes européennes.

 

Mercredi 26 mai 1999, un certain Manchester United-Bayern Munich au Nou Camp comptant pour la finale de la ligue des champions. Nous sommes dans les ultimes minutes de jeu de la fin du match et les Allemands qui mènent depuis la 6ème minute sur un coup franc de ‘’super’’ Mario Basler, savourent déjà le titre. Normal. On joue les arrêts de jeu. Entrés à dix minutes de la fin du temps réglementaire, Teddy Sherigham et le Norvégien Olé Gunnar Solskjaer jouent les trouble-fêtes dans la défense munichoise. Un ballon mal dégagé par Thorsten Fink atterrit dans les pieds de Sherigham qui ne se fait pas prier pour battre Oliver Khan à la 90ème minute. Les supporters anglais exultent. La stupéfaction allemande est totale quand Solskjaer, seul, au cœur de la défense porte l’estocade à la 92e minute. Et dire que les rubans du Bayern avaient déjà été fixés au trophée en vue de la cérémonie de présentation.

 

Mercredi 25 mai 2005, Ataturk Olympic Stadium d’Istanbul. Les reds de Liverpool face au Milan AC. Avant la demi-heure de jeu, le Milan savamment mené par un Clarence Seedorf en état de grâce, illumine cette finale. Andrei Chevtchenko est insaisissable sur les côtés. Conséquence de cette nette domination: 3-0 pour le Milan avant la pause. A la reprise, le stade d’Istanbul est pris par la frénésie du célèbre « You will never walk alone » des supporters d’Anfield Road. Steaven Gerrard, Vladimir Smicer et les autres savent qu’ils ne sont plus seuls. Les Anglais passent à la vitesse supérieure et frappent successivement aux 54ème, 56ème et 59ème minutes. Les Italiens se feront coiffer (3-2) à l’épreuve des tirs au but.

 

Samedi 19 mai 2012 à l’Allianz Arena de Munich, après une palpitante rencontre entre le Bayern et les ‘’blues’’ de Chelsea (1-1), le club anglais à l’issue d’une difficile épreuve des tirs au but (4-3) s’adjuge la dame aux grandes oreilles. Et en finale de l’Europa league, quand Fernando Torres surnommé El Nino ouvre le score à la 60ème minute pour Chelsea, les Portugais après l’égalisation de Cardozo sur penalty (68ème), ne s’attendent pas encore à une fin de match féerique des Anglais. Passé le temps de jeu réglementaire, les « headhunters » de Chelsea savent que rien n’est gagné d’avance, tout se joue dans ces arrêts de jeu, leur force. Ils donnent de la voix. Une voix que Branislav Ivanovic monté aux avant-postes, entend. D’une tête placée, il permet à Chelsea de mener à la marque après 93 minutes de jeu.

 

Comme le Bayern en 1999 et 2012, le Milan en 2005, le Benfica a baissé sa garde dans les ultimes instants du jeu oubliant le «fighting spirit » légendaire qui caractérise les clubs anglais…pour des victoires à l’arraché.

 

Alain Zama