La sélection brésilienne est sans doute revenue dans les cœurs de ses supporters. Après un rythme effréné imprimé à la Coupe des confédérations, la Seleçao a fini le dimanche 30 juin à Rio en beauté en battant par 3-0 l’équipe d’Espagne. Du coup, les joueurs de l’entraîneur Felipe Scolari mettent fin à l’hégémonie de la Roja. Qui aura surtout dominé, en maître incontesté, ces dix dernières années le football international.

Les Auriverdes auront eu le mérite de pratiquer un football en mouvement, rapide et dynamique dans tous les compartiments de jeu. Les accélérations de Neymar (un but), la percussion de Fred (deux réalisations), les qualités techniques de Thiago Sylva (le capitaine)… font croire que le Brésil de 2013, essaye de retrouver les vertus de jeu des générations 1970 et 1980.

La victoire à la coupe des Confédérations 2013 a permis de comprendre que la Seleçao, espère remporter la prochaine Coupe du monde.

Une sorte de galop d’essai en miniature du Mondial 2014 que le Brésil organisera sur ses terres. Si sur les pelouses, la prestation des Auriverdes a été convaincante, sur le plan organisationnel, le tournoi a été miné par une fronde sociale qui a provoqué un ‘’séisme’’ social et politique  dans ce grand pays émergent d’Amérique latine. Plus d’un million de Brésiliens étaient descendus dans les rues le 20 juin, pour dénoncer la cherté de la vie, la corruption et les sommes colossales investies dans l’organisation du prochain Mondial. La Présidente, Dilma Rousseff, sifflée par le public pendant le match d’ouverture, à Brasilia, le 15 juin, aux côtés du président de la Fifa Joseph Blatter, n’a pas assisté à la finale, mais a félicité les joueurs à la fin du match dans un communiqué. «En ce jour historique pour le football brésilien, j’adresse mes félicitations à tous les joueurs et à l’équipe technique de notre Seleçao pour la conquête de cette quatrième Coupe des confédérations».

Les vainqueurs de la compétition espèrent résoudre tous les problèmes avant le coup d’envoi du Mondial 2014. De sorte à ne pas influencer les performances d’une sélection nationale dont le gros volume de jeu remet le football brésilien sur les rails.

Pendant ce temps, le finaliste malheureux perd de sa superbe. Le Brésil aura, en effet, stoppé le record d’invincibilité de l’Espagne (29 matches de compétition). Les vainqueurs du dernier Mondial ont échoué dans la quête du grand cheleem. Si bien que  leur statut de double championne d’Europe et championne du monde en titre vacille désormais. Autant dire que cette défaite de la Roja sonne comme une fin de cycle du football espagnol au profit de la Seleçao qui retrouve la joie de jouer.

Adam Khalil