Coupe de la Confédération: Asec, une défaite impardonnable

Coupe de la Confédération: Asec, une défaite impardonnable

Les Mimos ont été battus à plate couture par les Rajaoui dimanche, à Casablanca. Un cinglant 4-0 passé à des Jaune et noir dépassés par les événements. Il faut le dire tout net: la prestation des protégés du président Roger Ouégnin n’est pas digne d'une équipe qui aspire à jouer les premiers rôles sur l'échiquier continental.

Lors de la dernière Assemblée générale du club, Roger Ouégnin avait annoncé une équipe de l'Asec capable de reconquérir le continent. Cet objectif est en train, pour l'instant, de tomber à l'eau.

Cette saison, l'histoire de l'Asec aura été plus qu'anecdotique dans les compétitions africaines. Après s'être fait éliminer de la Ligue des champions, l'Asec a été reversé en coupe de la Confédération. Là encore, l'entraîneur Amani Yao et ses joueurs sont en train de passer à la trappe. Même s'il reste un mince espoir. À savoir que les Jaune et noir remportent les deux prochains matchs face à l’As Vita club du Congo et Aduana stars du Ghana.

Mais, le visage que présente l'Asec n'encourage guère à rêver dans cette compétition. Hormis la seule victoire (1-0) à domicile lors de la première journée des matchs de poules sur Aduana du Ghana, les Mimos n'ont plus eu la force nécessaire de remonter la pente. Ils ont perdu (1-3) au Congo face à Vita club, lors de la deuxième journée.

Le Raja de Casablanca est venu enfoncer le clou (0-1) à l’issue de la troisième journée au stade Félix Houphouët-Boigny. Avant de faire totalement couler l'Asec le dimanche, à Casa. Une humiliation (4-0) pour une équipe ivoirienne ballotée dans tous les sens durant les 93 minutes qu'a duré ce match de la quatrième journée.

Des erreurs qui auraient pu être évitées si la classe dirigeante de l’équipe et le staff technique avaient pris des dispositions. D'autant que depuis plusieurs semaines, des joueurs n'ont visiblement plus l'esprit dans le club. Attirés par les sirènes des clubs européens ou du Golfe, le Togolais Komlan Agbegniadan et même le Burkinabè Amed Touré (qui prétexte une blessure) ont la tête ailleurs.

Pendant ce temps, l'entraîneur Amani Yao fait du vrai bricolage. Pis, son emprise sur les joueurs se fait de moins en moins sentir. Autant dire qu'il faut que la classe dirigeante s'interroge réellement sur ce qui se passe dans les vestiaires. Des joueurs en manque d'inspiration ou encore incapables de poser franchement le pied sur le ballon, un entraîneur impassible et qui ne trouve pas de solution aux équations tactiques à lui imposées par ses adversaires. Au total, c'est une équipe de l'Asec qui n'est pas réaliste.

La victoire dans le championnat ivoirien et dans d'autres compétitions nationales sont la face visible qui cache les tares du club. Cette lourde défaite face aux réalistes Rajaoui achève de convaincre que rien ne va chez les Mimos. D'autant que le Raja, comme dans un match d'entraînement, a facilement disposé de son adversaire ivoirien.

Les Casablancais ont ouvert le score sur leur toute première occasion de but par Mahmoud Benhalib (18’), buteur au match aller. Le deuxième but a été inscrit par Zakaria Hadraf (27’), à la suite d’une grosse mésentente de la défense Mimosas. Puis le troisième, dans le temps additionnel de la première période, par le même Zakaria Hadraf (45’+1). Le quatrième et dernier but, sur penalty, a été inscrit par Mahmoud Benhalib (61’).

Mais, comme au football tout est permis, on peut considérer que malgré la lourde défaite, l’Asec Mimosas garde encore un tout petit espoir de qualification. Pour cela, il faudra d’abord battre Aduana Stars du Ghana, à domicile, le 19 août, lors de la 5e journée avant la réception de Vita club, lors de la 6e et dernière journée. Le rêve est donc permis.

ADAM KHALIL