Côte d’Ivoire-Algerie (quarts de finale): Des retrouvailles très attendues

Côte d’Ivoire-Algerie (quarts de finale): Des retrouvailles très attendues

Côte d’Ivoire-Algérie, c’est l’une des attractions des quarts de finale de cette coupe d’Afrique des nations Egypte 2019. En effet, les deux équipes se connaissent bien. Elles se sont parfois croisées dans l’histoire de la Can. Le dernier face-à-face entre Eléphants et Fennecs date de 2015, en Guinée Equatoriale. Les Ivoiriens, conduits alors par un Touré Yaya au summum de son art, avaient barré la route de la finale aux Algériens (3-1). Une désillusion que le champion d’Afrique de 1990 (qui partait avec la faveur des pronostics avant le match), n’a pas encore digérée. Quatre ans après, ils se retrouvent, cette fois, en quart de finale.  C’est la sympathique ville de Suez (140 km du Caire) qui servira de cadre à cette explication.

Selon les observateurs, l’Algérie (qui a séduit en phase de poules et en huitièmes de finale) part encore favorite devant une Côte d’Ivoire à la recherche de sa splendeur et qui est en phase de reconstruction. Mais, le football a ses réalités que personne, hormis Dieu, ne maîtrise. Si en défense (à un degré moindre) et au milieu de terrain, il est évident que le sélectionneur Kamara Ibrahim reconduise les mêmes hommes (Sylvain Gbohouo, Serge Aurier ou Bagayoko Mamadou, Coulibaly Wonlo, Wilfried Kanon et Ismaël Traoré d’une part et Serey Dié, Franck Kessié et Jean-Philippe Gbamin d’autre part), ce ne sera peut-être pas le cas en attaque. Qui de Jonathan Kodjia, Wilfried Bony, Wilfried Zaha, Nicolas Pépé, Max Gradel et Maxwell Cornet sera titulaire ? Seul l’entraîneur qui connaît la forme du moment de ses poulains saura répondre.

Cependant, une chose est sûre, Kamara Ibrahim restera fidèle à son système de jeu, c’est-à-dire le 4-3-3. Contrairement à son homologue algérien, Djamel Belmadi, qui change parfois de schéma (4-3-3 ou 4-4-2) en fonction de l’adversaire d’en face. « Peu importe le système qui sera mis en place, il faut que Kamara aligne une équipe conquérante, vigilante et solidaire face aux Fennecs qui ont fait admirer leurs qualités collectives et individuelles et qui sont dangereux sur les contres », prévient Oumar Ben Salah, champion d’Afrique avec les Eléphants en 1992, au Sénégal.

L’on se souvient qu’à cette époque, les Ivoiriens, étonnants de santé et de réussite, avaient exécuté les Algériens (3-0) en phase de poules, à Ziguinchor. Bref, les Fennecs version 2019 vont certainement tisser leur toile autour de Riyad Marhez (27 ans), leur leader technique et Ballon d’or africain 2016. Il sait tout faire avec un ballon et possède une expérience de haute compétition avec ses complices Sofiane Feghouli, Hichem Boudaoui et Baghdad Bounedja. C’est un groupe de jeunes et d’anciens qui attend les Eléphants avec un esprit revanchard. Ce ne sera donc pas une partie de plaisir.

JEAN-BAPTISTE BEHI
Envoyé spécial en Egypte