Pendant deux jours, les patrons africains du sport vont réfléchir, à l’hôtel Ivoire, sur le thème: «Exploiter l’influence du sport pour contribuer aux programmes de développement élargis des gouvernements».
Ouvrant les travaux de cette importante réunion continentale,  le chef du gouvernement ivoirien s'est réjoui de la confiance que l'Union africaine (Ua) place en la Côte d’Ivoire en lui confiant l'organisation des présentes assises qui marque  «la solidarité de cette institution envers notre pays qui, malgré la crise, est resté mobilisé autour de ses sportifs».  Selon M. Duncan, le sport a joué un rôle important dans la société ivoirienne, surtout pendant les moments de crise. «Les Ivoiriens ont vibré à l'unisson pendant la crise, de 2002 à 2010, grâce aux buts de leurs grands footballeurs dont Didier Drogba et aux belles performances de leurs basketteurs», a indiqué le Premier ministre. Kablan Duncan n’a pas manqué de demander aux participants de faire en sorte que la réunion d’Abidjan soit historique. Elle devrait permettre au sport africain de reprendre sa véritable place dans le gotha mondial.
Pour sa part, le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, des Sports et Loisirs, Alain Michel Lobognon, a situé le cadre de cette 5e Cams qui a lieu au moment où le continent est confronté à de nombreux défis, à savoir, «la fuite des jeunes talents, synonyme d'appauvrissement des compétitions locales, la tricherie sur l'âge des athlètes et le vieillissement des infrastructures sportives».
Hormis le thème de la conférence qui séduit particulièrement le chef du gouvernement ivoirien qui «appelle les gouvernements à intégrer le sport comme un catalyseur dans la mise en œuvre des programmes de développement», l’on attend beaucoup des ministres africains. Notamment sur la question de l’organisation des Jeux africains qui, logiquement, devraient revenir de droit à l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa) qui gère déjà tout ce qui est lié aux Jeux olympiques.

Paul Bagnini