Christophe Jousset (journaliste à Rfi): ‘’Je suis agréablement surpris par le niveau de la compétition’’

Christophe Jousset, journaliste à Rfi.
Christophe Jousset, journaliste à Rfi.
Christophe Jousset, journaliste u00e0 Rfi.

Christophe Jousset (journaliste à Rfi): ‘’Je suis agréablement surpris par le niveau de la compétition’’

Globalement, je suis agréablement surpris par le niveau de la compétition. Nous avons enfin des pelouses qui permettent aux techniciens de s’exprimer. Nous avons vu des buts tout le temps, mais pas toujours du spectacle. Toutefois, nous en avons vu avec les équipes de l’Afrique de l’Est qui sont très joueuses et emballantes. Elles ont enjolivé la première phase en tentant beaucoup de choses, ce qui a donné des matches débridés. C’était une bonne surprise. Je m’attendais à beaucoup plus de calcul que ça dans cette formule. Les grandes équipes ont essayé de frapper, d’entrée, ce qui a donné un début de compétition très intéressant.

Comment expliquez-vous l’élimination, dès le 2e tour, de l’Egypte, du Maroc et du Cameroun qui étaient cités parmi les favoris de la compétition ?

Ce sont les premières grosses surprises de cette phase à élimination directe. C’est une autre compétition qui commence, comme l’avait déclaré Hervé Renard, mais c’est pour tout le monde. Les équipes qui ont tiré les leçons de leurs faiblesses et qui ont bien étudié le jeu de leur adversaire ont pu s’en sortir. Ce fut le cas de l’Afrique du Sud et du Bénin qui ont également bénéficié du facteur chance. C’est dommage pour l’Egypte et le Maroc qu’on ne voyait pas sortir dès les huitièmes. Des surprises, il y en aura certainement d’autres. Il ne faut négliger aucune équipe.

Quelle équipe vous a-t-elle fait une grosse impression jusque-là ?

Hormis l’Afrique du Sud et Madagascar qui ont créé la surprise, l’Algérie a montré qu’elle était une équipe de caractère, dès son match contre le Sénégal. Beaucoup d’envie avec des joueurs tels que Belaili et Youssef Athal qui sont des garçons qui vont au charbon. Ils sont techniquement très intéressants. En plus, ils ont une bonne pelouse pour s’exprimer.

Que pensez-vous de l’équipe de Côte d’Ivoire ?

Pour l’instant, c’est difficile de situer la Côte d’Ivoire. Il y a encore quelques joueurs comme Nicolas Pépé qui ont du mal à exister. Mais c’est souvent le cas à la Can qui est une compétition assez particulière où l’on ne retrouve pas toujours les individualités de l’envergure de Nicolas Pépé au même niveau qu’en club.

Qu’est-ce qui fera la différence dans le sprint final de cette Can ?

L’effectif va être important. Le Sénégal a eu au départ quelques problèmes avec ses blessés. Dans une compétition assez longue comme celle-là, avec sa nouvelle formule, si vous n’avez pas des doublures qui sont vraiment capables de compenser, cela devient compliqué sur la durée.

Interview réalisée par
Céleste Kolia