Can 2019: Zahoui François évalue les chances de la Côte d’Ivoire

François Zahoui, entraîneur.
François Zahoui, entraîneur.
Franu00e7ois Zahoui, entrau00eeneur.

Can 2019: Zahoui François évalue les chances de la Côte d’Ivoire

Dans un mois, tous les regards de l’Afrique seront tournés vers l’Egypte où se dispute la 32e édition de la Coupe d’Afrique des nations 2019. Les 24 nations qualifiées vont bientôt entrer en laboratoire pour peaufiner leur stratégie.

Actuel sélectionneur du Niger, qui n’est pas qualifié, l’Ivoirien François Zahoui suivra de loin la compétition. Il a cependant une expérience de la Can, dont il a disputé la finale en 2012, avec la Côte d’Ivoire. Pour François Zahoui, les Eléphants ne sont pas favoris de la compétition, mais cela peut jouer en leur faveur. «La Côte d’Ivoire est une équipe dangereuse lorsqu’elle n’est pas favorite, quand elle n’a pas la pression du résultat », a-t-il affirmé, dans un entretien accordé au magazine français « Onze mondial ».

« La Côte d’ivoire peut aller loin surtout quand on voit la progression d’un joueur comme Nicolas Pépé, cette saison. C’est un pays qui a toujours eu de grands joueurs, dans de grands clubs. Le problème, c’est l’association des talents, la création d’une cohésion d’équipe. Et surtout le poste de gardien de but », a-t-il ajouté.

Zahoui François juge assez talentueuse la nouvelle génération ivoirienne avec des joueurs tels que Nicolas Pépé, Maxwel Cornet, Wilfred Zaha et autres. Une jeune génération bien encadrée par quelques anciens. « Un joueur comme Serey Die, encore sélectionné, ramène cette touche d’expérience nécessaire », souligne-t-il. Lorsqu’on lui demande de faire une comparaison entre ce nouveau groupe dirigé par Kamara Ibrahim et celui qu’il a conduit en finale en 2012, au Gabon, l’actuel sélectionneur du Mena estime qu’il y a eu une bonne transition.

« Aujourd’hui, il y a une nouvelle génération, plus jeune. Il y a eu une excellente phase de transition. Lorsque j’ai pris les commandes de l’équipe en 2012, il y avait presque les mêmes joueurs qu'en 2006. Il fallait amener du sang neuf et accepter à un certain moment cette période de croissance. Le problème en Afrique, c’est qu’on veut des résultats immédiatement, l’émotion et la passion priment sur l’analyse et le projet. Il y a des pays qui n’arrivent pas à mettre de politiques sur le long terme. Le fait est qu’une Coupe d’Afrique permet réellement de faire mûrir une équipe », a-t-il expliqué.

Pour la compétition qui débute le mois prochain, il place l’Egypte comme le grand favori mais pense qu’on ne doit pas sous-estimer des équipes comme le Sénégal, l’Algérie et le Cameroun. La Mauritanie sera, selon lui, l’équipe surprise du tournoi.

Céleste Kolia