Can 2019 : Une compétition déjà sous haute sécurité

Can 2019 : Une compétition déjà sous haute sécurité

Can 2019 : Une compétition déjà sous haute sécurité

L'Egypte, depuis mardi, est le pays hôte de la Coupe d'Afrique des nations (Can) 2019 qui aura lieu, pour la première fois, du 15 juin au 13 juillet, avec 24 équipes. Concernant ce pays où siège la Confédération africaine de football (Caf), une question ne cesse de revenir : il s’agit de la question sécuritaire.

C’est que la Can va rassembler 552 joueurs, sans compter les encadreurs techniques, les équipes médicales et autres. En outre, l’on s’attend à des millions de supporters qui viendront du monde entier.

Ce Tweet de la Fédération égyptienne de football (Efa), "L'Egypte, pays de la sécurité, accueille les pays africains et leurs supporters à la Can 2019", est évocateur. A peine annoncée que la fête est placée sous le signe de la sécurité. L'Egypte a déjà organisé la Can sur son sol à quatre reprises (1959, 1974, 1986 et 2006), mais le défi est tout autre aujourd’hui. Elle n’a que 158 jours avant le début de la compétition. Certes, elle dispose de deux grands aéroports internationaux et d'un vaste parc hôtelier. Elle compte aussi plusieurs stades de grande capacité. Toutefois, c'est la première fois, depuis la révolution de 2011, que le pays des Pharaons va abriter ce rassemblement sportif d’envergure. Or depuis ce bouleversement qui a mis fin au régime du Président Hosni Moubarak, le pays est plongé dans l'instabilité sécuritaire.

Les responsables égyptiens, conscients de la situation, ne cessent, depuis, de multiplier les déclarations rassurantes. "Il y a de grands projets concernant la sécurité", assurait le président de la Fédération égyptienne de football (Efa), Hani Abou Rida, face à la presse, à Dakar. Mais il n’y a pas que la menace d’attentats. L'organisation de compétitions de football en Egypte, ces dernières années, a été émaillée de violences. En février 2012, par exemple, au moins 74 personnes, pour la plupart des supporters d'Al-Ahly, sont mortes dans des heurts au stade de Port-Saïd (nord), après une rencontre entre le club cairote et l'équipe locale d'Al-Masry. En 2006, lors de la finale entre les Pharaons et les Eléphants de Côte d’Ivoire, tous les supporters ivoiriens, et même les joueurs, à un moment donné, ont prié pour que la Côte d’Ivoire perde cette finale. Tellement ils craignaient pour leur sécurité.

Mais l’Egypte est une grande nation qui entend faire de ce rendez-vous de la jeunesse un moment de convivialité. Pourvu que tout se passe bien.

PAUL BAGNINI