CAF: Qui est  Ahmad, l’homme qui a terrassé le ‘’Blatter’’ africain ?

C’est le 13 janvier 2017, à Libreville, qu’Ahmad Ahmad, alors président de la Fédération malgache de football (Fmf), annonce sa candidature pour la présidence de la Confédération africaine de football (Caf). Il défiera d’abord le plus vieux représentant du football mondial en lice (après Blatter et Platini), avant de le terrasser ce jeudi 16 mars 2017, à Addis-Abeba. Portrait du nouvel homme fort de la Caf.

Ils étaient deux candidats. Issa Hayatou, 70 ans, président de la Confédération africaine de football (Caf) depuis 1988 et candidat à un 8^e mandat lors de cette élection qui a eu lieu ce jeudi 16 mars 2017, à Addis-Abeba face à Ahmad Ahmad, 57 ans, briguant son 3^e mandat à la tête de la Fédération malgache de football.

C’est en 2013, à Marrakech, qu’Ahmad Ahmad se met en lumière. Il est alors élu au comité exécutif de la Caf en tant que représentant de la zone sud aux dépens du Sud-africain Danny Jordan. Une victoire surprise au second tour du scrutin. En septembre 2016, il manque de peu (une seule voix) l’un des deux postes de représentants de la Caf au conseil de la Fifa.

Le nouveau président de la Caf qui dit « placer sa candidature sous le signe de la transparence » s’est vu citer par le Sunday Times dans l’affaire de corruption qui a entouré l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Il aurait perçu une somme allant de 30 000 à 100 000 dollars. Mais la lumière n’en a jamais été faite.

Ancien ministre des Sports de Madagascar, mais aussi du très important portefeuille de la Pêche, et actuellement sénateur, Ahmad Ahmad est un président de fédération de football dont la gestion n’a pas toujours fait l’unanimité. L’annonce de sa candidature est tombée le 13 janvier 2017, à Libreville, quelques heures avant que le comité exécutif de la Caf ne retire à Madagascar l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017 des moins de 17 ans.

Cette annonce avait alors été jugée suicidaire. Deux personnes seulement ayant eu le courage d’affronter ‘’le lion’’ de Garoua en 29 ans de règne. D’abord raillée, cette candidature a, toutefois, peu à peu fédéré les mécontents des dernières années Hayatou. Un mécontentement qui n’avait cessé d’enfler depuis cinq ans.

Ahmad Ahmad a d’abord obtenu le soutien des fédérations d’Afrique australe (Cosafa) et de pays anglophones comme le Ghana ou le Nigeria, avant de rallier progressivement certains pays francophones.

Il devient ainsi le 6è président depuis la création de l’institution, il y a 30 ans. Le seul à avoir réussi à ébranler le ‘’géant’’ camerounais, là où l’Angolais Machado et le Botswanais Bamji ont échoué.

Alain Zama
Correspondant communal