Brésil 2014: Ambiance et inquiétudes après la victoire des Éléphants
Brésil 2014: Ambiance et inquiétudes après la victoire des Éléphants
Lors du match des Éléphants contre les Samouraïs bleus du Japon, ce dimanche 15 juin, à 1h00 Gmt, à Recife, les supporters ivoiriens ont vibré avant, pendant et après le match dans les maquis, bars et boîtes de nuit d’Abidjan.
Depuis 22 h, les supporters ont pris d’assaut les maquis et bar. Eux qui, pour l’occasion, ont érigé des écrans géants, non seulement pour maintenir la clientèle, mais aussi pour manifester leur amour pour leur équipe nationale. « La plupart des clients qui viennent dans mon maquis, souhaitent le plus souvent suivre les grands rendez-vous de football comme la league des champions et autres. Donc pour maintenir ma clientèle, je préfère lui offrir de belles images de ce mondial », a dit Kouassi Valentin, tenancier de maquis à Yopougon-Ananerais.
Avant le coup d’envoi, le ton est donné par des musiques de coupé décalé, de la nourriture et prestation d’artistes en herbe, dans un autre maquis du quartier Selmer (Yopougon). Ici certains supporters spéculent sur le pronostic. « C’est déjà un acquis ce match. Les Japonais vont encaisser 5 buts », indique Didier.
Lorsqu'à la 15e minute, l’attaquant japonais de l’Ac Milan, Honda, ouvre le score pour le Japon, c'était un silence sépulcral. D’autres ont profité pour prendre rendez-vous avec le lit, compte tenu de l’heure (1h15 mn). Mais à la reprise du match, l’entrée de Didier Drogba fait vibrer les supporters qui applaudissent tous. Et lorsque le latéral droit Serge Aurier administre les deux passes en retrait (64e et 66e mn) qui permettent à Boni Wilfried et Yao Kouassi Gervais (Gervinho) de marquer les deux buts de la tête, la fête reprend dans les maquis. La fête à continuer jusqu’au petit matin dans les bars, après le coup sifflet final.
Même si les poulains de Lamouchi ont obtenu trois précieux points, leur système de jeu suscite des inquiétudes chez certains supporters. « Franchement, on aurait pu inscrire 5 buts dans ce match. C’est dommage ! Mais on est obligé de les supporter avec leur carence », déplore Kouassi Valentin.
Pour Lazeni Cissé, les Éléphants jouaient comme s’ils avaient peur. Et on ne sentait pas la hargne chez certains. « Je doute qu’on puisse aller loin dans cette compétition », ajoute-t il. « Comment peut-on faire sortir Serey Dié, alors que Salomon Kalou a passé tout le temps à végéter sur la pelouse ? », s’interroge Parfait Tébili. Selon ce dernier, les joueurs sont entrés difficilement dans le match et ils jouaient comme s’ils ne se connaissaient pas.
Les Éléphants pourront-ils franchir le deuxième tour ? Sont-ils vraiment prêts ? Que vaut encore cette génération qualifiée de « dorée » ? Autant de préoccupations soulevées par certains amoureux du ballon rond, après la fin du match.
Kamagaté Issouf
Issouf.kamagate@fratmat.info