Malgré la difficulté pour soutenir la concurrence, le Club omnisports de Korhogo a réussi à se maintenir dans l’élite. Quelle est la leçon que vous tirez de son parcours ?

A la vérité, la saison a été difficile pour mon équipe. Mais, elle a dû batailler farouchement  pour éviter la relégation. Ce qui n’était pas évident, au regard de la qualité de ses adversaires. Merci aux joueurs et à l’encadrement technique pour avoir accompli cette mission.

Qu’est-ce qui n’a pas marché ?

Nous sommes un club déplacé de guerre. Jouer hors de sa base n’est pas chose aisée. Le véritable problème qui s’est posé à l’équipe a été le manque de moyens. Mettre le club dans de bonnes conditions avant les matches a été  pour nous  un parcours du combattant. En plus des salaires, des primes, il fallait faire face aux frais de transport et d’hébergement. Ça été difficile.

La crise est finie. Pourquoi votre équipe n’est-elle pas retournée à Korhogo ?

Depuis la fin de la crise, notre ambition a toujours été de jouer chez nous. C’est la raison du choix de la ville de Bouaké pour recevoir nos adversaires. A Korhogo, il n’y a plus de terrain conforme aux exigences de la fédération. Mais rassurez-vous. Une fois que les travaux   du  stade municipal de Korhogo seront terminés, le club prendra ses quartiers sur ses installations. C’est le lieu de remercier les autorités et la population de Bouaké pour le soutien dont nous avons bénéficié de leur part. Merci  également aux habitants de Katiola, la première cité que nous avions choisie pour nos matches.

Avec quelles ambitions le Co Korhogo jouera la saison prochaine ?

Pour la nouvelle saison, notre ambition sera d’abord le maintien. Mais  bien avant cela, nous allons tirer la leçon de la saison écoulée. Pour dire qu’en plus d’un recrutement ambitieux, nous devons mettre en place une stratégie de partenariat pour le renforcement de notre caisse. Car une équipe qui n’a pas de moyens financiers ne peut pas prétendre jouer les premiers rôles.

Pour relever ce défi, qu’attendez-vous des cadres de la cité du poro ?

J’attends beaucoup de la population de Korhogo pour venir en aide à son équipe. Si aujourd’hui, le Séwé  sports, depuis deux saisons, domine le championnat, il le doit à Eugène Diomandé, son président, mais aussi à toute la population de San Pedro. Qui ne ménage aucun effort pour soutenir son équipe. Un exemple que  les populations du nord doivent suivre afin que le club devienne cette grande  formation qui portera très haut les couleurs de la région des savanes, partout où il évoluera. Permettez-moi de remercier Amadou Gon Coulibaly, le maire de Korhogo, Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale, Coulibaly Sangafowa, le ministre de l’Agriculture, pour leurs conseils et soutien déterminants pour le maintien de l’équipe dans l’élite.

Interview réalisée par

Diallo Mohamed