Asec - Real de Bamako: Le talent d’Aboubacar Doumbia

L'équipe de l'As Real de Bamako
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L'u00e9quipe de l'As Real de Bamako

Asec - Real de Bamako: Le talent d’Aboubacar Doumbia

Asec - Real  de Bamako: Le talent d’Aboubacar Doumbia

À ceux qui proclament que la valeur d’un footballeur se résume en kilogrammes et en centimètres, les jeunes académiciens du Real de Bamako ont apporté un cinglant démenti face à ceux de l’Asec Mimosas. Dans un groupe A relativement relevé, le Real de Bamako et les Mimosas ont livré une rencontre digne des grandes écoles de football en dépit du maigre public du stade Félix Houphouët-Boigny.

Les actionnaires avaient à cœur de revoir les vainqueurs de la 54ème édition de la Coupe nationale que sont Baloua d’Avila, Foba Koffi Stevens, Moussa Traoré et autres afin de relancer le navire « jaune et noir » pour espérer se rapprocher d’une probable place de demi-finaliste dans ce groupe A dominé par le Coton Sports de Garoua en cas de victoire  face au Réal de Bamako.

Le spectacle est plutôt venu des académiciens  de Bamako qui ont littéralement imposé leur jeu à l’Asec. Les héritiers de « Domingo » (Ndlr: Salif Kéita) ont éclaboussé de leur talent cette 5ème journée de la poule A.

Pratiquant un football axé essentiellement sur l’offensive, les Maliens optent pour une incessante circulation de ballon: les artisans de cette maitrise collective ont pour noms; Demba Kéita (N°25), MoKtar Cissé (N°29), Samaké (N°11), Moussa Koné (10) et incontestablement Doumbia Aboubacar (21).

La merveilleuse technique de ce garçon lui a permis de monopoliser le ballon et d’orienter le jeu malien comme jadis le grand Ousmane Traoré (ancien milieu du Réal Bamako entre 60-70). Une aisance balle au pied qui a même laissé un actionnaire juché dans mes environs exprimer son désarroi: « donc les enfants là nous blaguent Abidjan ici, or donc derrière un village qui est loin, il y a d’autres villages… ». Vous comprendrez !

Dix coupes du Mali, 21 fois couronné pour une participation à la ligue des champions (c’est vrai que l’Asec fait mieux en Cote d’Ivoire), mais Aboubacar Doumbia à l’image de toute l’équipe malienne a émerveillé le « Felicia ».

Et les Mimosas ont montré que dès que la réussite se dérobe, et pour peu que l’adversaire ne se laisse pas faire, « la maison » ne résiste pas à l’énervement. Que les académiciens de l’Asec se rappellent qu’entre l’Académie Mimos Sifcom et le Real de Bamako, il n’y a eu qu’un seul maître: Jean Marc Guillou.

Donc le plus fort ne sera pas forcement le plus fidèle disciple du « sorcier blanc », mais celui qui ira au de l’enseignement reçu .Et c’est ce qui a manqué à Zagbayou Hugues et ses coéquipiers ce dimanche face aux jeunes maliens.

La « cuvée 60-70 » du Réal de Bamako avait des artistes: Nani, Salif Kéita dit Domingo, Idrissa Kanté, Ousmane Traoré ou encore Balla, mais le Real d’aujourd’hui (3ème du groupe A) mérite quand même un sacré coup de chapeau grâce au talent d’Aboubacar Doumbia qui a su transformer positivement grâce à son aisance technique racée , l’agonie du maigre public du stade Houphouët-Boigny.


Alain Zama