Asec Mimosas: Le coup de gueule de Roger Ouégnin contre les Actionnaires

Asec Mimosas: Le coup de gueule de Roger Ouégnin contre les Actionnaires

Dans sa rubrique hebdomadaire, dans les colonnes du magazine Mimosas moderne, il n’a pas hésité à utiliser des termes durs comme… traitres, déserteurs. En réalité le président Ouégnin se sent de plus en plus abandonné. Il était question, lors de l’assemblée générale ordinaire d’août 2017, de faire table rase sur le passé et permettre au club de redécoller de plus bel. C’est dans ce cadre chaque partie avait pris des engagements fermes : le président devait permettre à l’équipe d’avoir de la gueule.

Une équipe de l’Asec un peu comme en 1998, capable de s’imposer au-delà des frontières ivoiriennes. Avec son nouveau projet « Gboro Gbata », Roger compte même aller au-delà de l’Asec en proposant des joueurs qui seront capables de porter la Côte d’Ivoire sur le trône de la Can en 2021. En face, les supporters s’étaient engagés rester mobilisés, à payer leurs cotisations et remplir le stade lors des rencontres de l’équipe.

Chemin faisant, le patron du club se rend compte qu’il est tout seul à se battre pour repositionner le club. Pire, de nombreux Actionnaires prétextant la fessée (5-2) reçue par l’équipe lors de la première journée de la Ligue des champions face au Wydad de Casablanca, à Rabat abandonnent le navire. D’autres se disent fâchés à cause des mauvais choix de l’entraîneur, Amani Yao. « Nous découvrons avec tristesse qu’ils ne sont pas nombreux les inconditionnels, les vrais amoureux du club dont l’amour ne se manifeste pas uniquement les soirs de victoire ou derrière le clavier d’un ordinateur, à commenter chaque jour les informations sur la vie du club. 300 000 abonnés nous suivent actuellement sur la page officielle Facebook du club, mais combien sont dans les tribunes ? Est-ce cela être Actionnaire ? », s’interroge Me Ouégnin. 

Pour lui, les Actionnaires doivent être à mesure de soutenir leur club « à la vie, à la mort » comme ces supporters anglais qui sont plus nombreux dans les stades lorsque leur équipe est reléguée en division inférieure. Car ils savent que c’est dans les moments difficiles que l’on a besoin de soutien ? », écrit-il.

Ce que Roger Ouégnin a du mal à comprendre, c’est que les résultats de l’Asec ne sont pas si mauvais qu’on veut faire croire. « La 2ème journée de la phase de groupe de la Ligue des champions a donné son verdict et notre équipe a su réagir avec orgueil en l’emportant contre son homologue nigérian, ce qui lui permet de se repositionner au classement à la hauteur de ses 3 autres adversaires. Il reste 4 matchs pour se départager et atteindre les quarts de finale. Les compteurs sont remis à 0 et tout est possible pour les 4 équipes ».

L’Asec Mimosas est arrivé à ce stade après un triplé (Ligue 1, Coupe Nationale et Supercoupe) la saison précédente et remporté pour la deuxième saison d’affilée le titre de champion de Côte d’Ivoire. Les Jaune et noir sont d’ailleurs, les seuls ivoiriens encore vivants en compétition africaine cette saison.

« Au cours de ces 22 dernières années, l’Asec s’est qualifiée 14 fois contre 5 fois pour tous les autres clubs ivoiriens ! Personne ne fait mieux en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. Seuls quelques très riches clubs africains (5 ou 6) peuvent se targuer de nous être supérieurs sur ce point », rappelle-t-il. Avant d’en appeler à la conscience des Actionnaires. « La saison n’est cependant pas terminée et notre club a plus que jamais besoin de tous ses soutiens, que ce soit pour aller chercher un troisième titre d’affilée de champion de Côte d’Ivoire comme pour sortir des groupes de la Ligue des Champions d’Afrique, la plus prestigieuse des compétitions interclubs de la CAF », a-t-il lancé.

PAUL BAGNINI