Asec et le WAC: LE PLUS DUR RESTE VENIR

Asec et le WAC: LE PLUS DUR RESTE VENIR

 Pour les Guêpes de Williamsville qui étaient  à leur baptême de feu sur le plan continental, le résultat (1-1) est encourageant. Malgré leur inexpérience, ils ont pu résister à l’environnement, faisant preuve d’un moral de fer face  au Stade malien, un habitué des joutes africaines. Mené au score (0-1), le Wac s’est donné des ressources inédites de motivation pour remettre les pendules à l’heure (1-1) dans le temps additionnel. Un but qui pourrait peser lourd dans la balance au match retour, à Abidjan. Car en cas d’un nul (0-0), les protégés du président Abackar Koné se qualifieraient pour avoir marqué à l’extérieur.

L’Asec Mimosas se trouve dans la même situation. Les champions d’Afrique 1998, qui ont tenu en échec les Buffles (1-0), n’auront forcément pas besoin de victoire, sur les bords de la lagune Ebrié pour accéder au tour suivant. Avec un score de zéro à zéro, ils continueront l’aventure.

Les Académiciens de Williamsville et les Jaune et noir sont donc en pole position. Toutefois, ils ne doivent pas dormir sur leurs lauriers. La Coupe d’Afrique brûle et la moindre erreur peut être fatale. Les deux représentants ivoiriens doivent sérieusement se remettre au travail pour corriger leurs lacunes afin d’attaquer la  manche retour avec beaucoup plus d’arguments et de sérénité. Devant des adversaires qui ne viendront pas en victimes résignées. Dans la presse de leurs pays respectifs, les Stadistes et les Buffles ont déclaré que leurs adversaires ivoiriens ne sont pas un foudre de guerre et que la qualification se jouera à Abidjan. « Nous démontrerons à Abidjan tout le bien que l’on pense du football malien », indique Seydou Soumaré, un des attaquants du Stade malien.

 «Nous avons donné l’occasion à l’Asec de nous tenir en échec. Mais, au match retour, nous relèverons  le défi », promet Koukpo Marcellin, attaquant béninois.

 Des déclarations à prendre très au sérieux.

   Contrairement au Wac et à l’Asec, la mission s’annonce plus difficile pour l’Africa Sports et l’As Tanda qui ont respectivement coupé la poire en deux avec le Fc de Nouadhibou (1-1) et la Mancha du Congo (0-0). L’équipe de Njoya Mauril qui compte dans ses rangs plusieurs internationaux d’assez bonne qualité, symbolise  la progression du football mauritanien. Nouadhibou Fc, conçu par des mécènes, domine le football mauritanien depuis des années. Techniquement et tactiquement, l’équipe a du répondant. Elle a donné un échantillon de sa valeur, dimanche dernier, au stade Félix Houphouët-Boigny. De l’avis de quelques observateurs qui ont côtoyé le football mauritanien, Nouadhibou Fc sait se montrer irrésistible à domicile. La presse mauritanienne présente à Abidjan, a annoncé la couleur sur les antennes de Radio Côte d’Ivoire en donnant 80% de chance à son équipe. Les Aiglons qui sont à la recherche d’une assise collective et qui, visiblement manquent de percussion en attaque, auront du pain sur la planche au match retour. Il leur faudra donc sortir le grand jeu pour éviter le pire chez l’adversaire. Gagner en Mauritanie est une mission difficile mais pas impossible si et seulement si les Ivoiriens savent se montrer conquérants sur le terrain.

Tanda sera également en danger à Brazzaville. Il revient donc aux protégés de Yoboua Cévérin et de Georges Kouadio de mettre le pied à l’étrier pour confondre les observateurs les  sceptiques. N’est-ce pas qu’à cœur vaillant, rien d’impossible ?

JEAN-BAPTISTE BEHI