Afrobasket/ Michael Toti: "Où allons-nous avec une équipe nationale sans conditions de travail ?"

Afrobasket/ Michael Toti: "Où allons-nous avec une équipe nationale sans conditions de travail ?"

Afrobasket/ Michael Toti: "Où allons-nous avec une équipe nationale sans conditions de travail ?"

Michael Toti garde un souvenir amer de l’Afrobasket 2017 dont la phase finale a lieu, en ce moment, en Tunisie. Le meneur de jeu des Éléphants de Côte d’Ivoire, qui rumine encore l’échec de Tunis, accuse. « Franchement, il est difficile d’évoluer dans un tel environnement. On ne peut obtenir des résultats ainsi », dénonce-t-il.

L’international ivoirien de Paris basket avenir (Pba) se demande ce qui se passe à la Fédération ivoirienne de basket-ball (Fibb). « Je ne sais pas ce qui se passe dans les bureaux, mais si l’on a pas de conditions minimums pour faire de bons matches, ce n’est pas la peine de nous demander de le faire. Nous ne sommes pas des magiciens. Où allons-nous avec une équipe nationale qui ne bénéficie pas de conditions minimums de travail ? Il n’y a pas de regroupement auparavant et on doit produire des résultats », s’insurge-t-il.

Tout en avouant que cette sélection de Côte d’Ivoire regorge de talents capables de la hisser sur le toit de l’Afrique. « C’est vrai que nous avons bien débuté le tournoi face au D-Tigers du Nigeria, même si nous sommes tombés (77-78) à la fin du match. Le Congo nous a battus (81-60) et nous sommes tombés (63-92) devant le Mali. C’était exceptionnel.

Nous étions en pleine réussite, mais cela ne pouvait pas continuer. Nous n’avions pas de repère, aucune cohésion sur le parquet. Bref, nous avons bricolé et je pense que notre pays que nous aimons tant méritait mieux », raconte le joueur qui avait à coeur de faire honneur aux couleurs ivoiriennes à ce rendez-vous de la jeunesse africaine.

En gros, Michaël Antoni Toti fustige l’attitude de la Fédération et de l’État de Côte d’Ivoire pour n’avoir pas mis à temps les moyens à la disposition du groupe afin de préparer la compétition en toute quiétude. Comme les autres équipes l’ont fait. Même si le président de la Fédération ivoirienne de basket-ball, Agui-Miézan Mathieu, estime qu’avec un peu plus réussite, les joueurs auraient pu tirer leur épingle du jeu.

Cependant, le joueur et le dirigeant sont d’avis qu’il faut une bonne préparation et une bonne organisation pour conquérir le continent. Une leçon qui devrait servir pour les échéances à venir.

PAUL BAGNINI